© togoactualite – D’ici la présidentielle de 2015, on assistera à un chamboulement dans le paysage politique togolais. La dernier en date de ce chamboulement est la démission du député Alphonse Kpogo de l’Alliance des démocrates pour le développement intégral (ADDI), le parti du professeur Aimé Gogué.
« La nouvelle orientation politique de l’ADDI ne cadre plus avec mes convictions politiques et la lutte au côté du peuple togolais pour la reconquête de sa liberté. Afin d’être en accord avec moi-même, je démissionne du parti ADDI à compter de ce jour 05 novembre 2015 », écrit l’ancien député de l’ADDI dans sa lettre de démission.
Pour les observateurs de la scène politique togolaise, cette démission à l’heure où une crise secoue les deux sœurs siamoises de la politique togolaise à savoir l’ANC et l’ADDI, n’est pas une surprise. Alphonse Kpogo est connu comme étant plus proche de l’ANC que de sa propre formation politique. C’est justement cet accointance qui a fait que les responsables du CST avec à leur tête l’ANC lui ont fait une place de choix dans la liste du Collectif dans le grand Lomé lui permettant d’être élu, place qui n’était offerte à personne d’autre sur cette liste.
Alphonse Kpogo, c’est en faite l’homme à qui l’ANC souffle dans les oreilles et qui les répercute. On se rappelle les envolées du SG de l’ADDI lors des meetings du FRAC-CST. Il est plus violent dans ces prises de parole que les responsables de l’ANC ce qui lui a valu le surnom parmi les jeunes de l’ANC de Guillaume Soro.
Si aujourd’hui avec cette crise, l’élu du peuple décide de retourner là son cœur est c’est de raison car en politique tout comme dans les relations humaines le cœur dicte nos décisions.
Rappelons que pour cette législature, Alphonse Kpogo est le deuxième député démissionnaire sur la liste sur lesquelles ils ont été élus. Avant lui, Dimon Oré élu sur la liste UFC a démissionné pour crée sa propre formation politique. Notons également lors de la dernière législature, une lettre de démission des députés de l’UFC remis par Gilchrist Olympio a valu l’exclusion de ces députés et entrainé une crise sans précédent à l’Assemblée entrainant aussi la condamnation du Togo par la Cour de justice de la CEDEAO.
lomévi (www.togoactualite.com)