Appel à l’ordre de Me Agboyibo à Jean-Pierre Fabre : «On ne peut pas, dans une situation marécageuse, chercher à être candidat, chercher à être Président»


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Togo – Le président de l’ANC, Jean-Pierre Fabre a été désigné par une frange de l’opposition pour être leur porte-flambeau à la présidentielle de 2015. Et bien ceux qui n’ont pas pris part à cette désignation réagissent. Si Me Jean Dégli en a pris acte et a donné ses conseils à M. Fabre, ce n’est nullement pas le cas avec Me Yawovi Agbiyibo, président d’honneur du Comité d’Action pour le Renouveau (CAR). Sur RFI ce matin, il a fait savoir que Jean-Pierre Fabre va trop vite en besogne.
 
« On ne peut pas, dans une situation marécageuse, chercher à être candidat, chercher à être Président », a-t-il mis au point. Pour cela, ce qu’il fallait faire est qu’il « faut d’abord assainir le marécage ». Mais, a-t-il ajouté, « avant l’assainissement, commencer à s’agiter qu’on veut être Président de la République, je pense que c’est une passion mal placée ». En disant ceci, il a rappelé que ce n’est pas une manière de regretter que ce ne soit pas lui qui ait été désigné. « Savoir si je vais être candidat ou pas, c’est le problème de destin, je n’y consacre mon énergie », a-t-il déclaré. Car, « il y a des passionnés, des éléments malades du pouvoir, moi je suis un passionné de la gouvernance. Ce qu’il faut faire pour que les richesses nationales soient équitablement partagées, c’est ça moi ma passion ».
 
Rappelons que Me Jean Dégli qui avait dit en avoir pris acte de cette désignation de Jean-Pierre Fabre, lui a quand même donné quatre conseils, si tant est qu’il veut parvenir vraiment à l’alternance.
 
D’abord, « sortir de l’idée d’être le candidat naturel de l’opposition pour faire en sorte que toute l’opposition puisse être autour de lui ». Ensuite, « donner plus de considération aux autres leaders de l’opposition, même si leurs partis ne sont pas majoritaire dans l’opposition parlementaire ». Après, « comprendre qu’aujourd’hui, au Togo on ne doit pas mettre au second plan les réformes constitutionnelles et institutionnelles ». Et enfin « voir avec les autres partis de l’opposition parlementaire pour que, une première fois, notre opposition puisse introduire une proposition de loi dans le sens même desdites réformes ».
 
Néanmoins, il n’a pas manqué de relever le bon et le mauvais côté de ce pas posé par cette frange de l’opposition togolaise.
 
« C’est une bonne chose que l’opposition togolaise, à qui on demande depuis 1993 une candidature unique, a pu finalement trouver un candidat unique parmi l’une de ses composantes ; c’est une avancé et c’est déjà un bon signe », s’est félicité Me Dégli. Cependant au même moment, il pense que « cette opposition n’a pas véritablement réussi à se mettre ensemble dans la dynamique unitaire voulue » ; car, s’es-t-il justifié, « d’autres candidat se déclarent par-ci et par-là, y compris certains partis qui n’ont pas pris part à cette entente notamment l’ADDI et le CAR ». Bref, « une fois encore, au niveau de l’opposition, je pense qu’on a raté le coach ».
 
Ont pris part à cette désignation, l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC), la Convention Démocratique des Peuples Africains (CDPA), le Mouvement des Républicains Centristes (MRC), le Nouvel Engagement Togolais (NET), le Parti Démocratique Panafricain (PDP), le Parti Socialiste pour le Renouveau (PSR), Santé du Peuple, et l’Union Démocratique et Socialiste du Togo (UDS-Togo). Mais, le Comité d’Action pour le Renouveau (CAR) et l’Alliance des Démocrates pour le Développement Intégral (ADDI) se sont désolidarisés plus tôt de la démarche. Raison, l’on ne peut pas désigner un candidat unique sans préalablement obtenir les réformes constitutionnelles et institutionnelles.
 
FA, Lomé
 
source : Telegramme228
 

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