Blaise Compaoré ou le pouvoir éternel à tout prix.


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Il n’est un secret pour personne que le président burkinabè fait partie du club « huppé » des dictateurs invétérés dont le continent africain regorge. Si certains comme Compaoré atteints du syndrome du pouvoir éternel préfèrent ne pas tenir des discours tapageurs pour justifier leur amour infini et insensé pour le fauteuil présidentiel Compaoré se lâche sur les médias internationaux avec arrogance et suffisance. Seul contre son peuple et tous les démocrates qui comprennent que deux mandats à la tête d’un pays est largement suffisant, Compaoré persiste car pour lui alternance et éternité au pouvoir sont similaires.
 
Le Burkina bouillonne depuis quelques jours et depuis que le numéro un du Faso dans ses manœuvres pour s’éterniser au pouvoir pense recourir à un référendum pour toiletter la loi fondamentale. En l’état cette loi l’empêche de briguer un énième mandat à la tête du Burkina qu’il dirige depuis 27 ans sans partage.
 
Marches populaires de protestations, mouvements de désobéissance civile, l’opposition burkinabè, la société civile, bref la majorité du peuple burkinabè est contre cette volonté morbide du facilitateur attitré dans l’ouest africain de mourir au trône.
 
Malgré la répression dont semble user le pouvoir du Faso à travers les forces de l’ordre et de sécurité la mobilisation ne fait que commencer et des centaines de milliers investissent la place de la nation.
 
Au-delà du Burkina, c’est l’avenir démocratique de l’Afrique qui se joue à travers ce forcing d’un assoiffé de pouvoir. Si Compaoré gagne cette bataille, les dictateurs ambulants aux desseins de s’éterniser au pouvoir vont user de cette jurisprudence pour en faire voir de toutes les couleurs à leurs peuples et narguer une certaine communauté internationale qui défend les valeurs démocratiques.
 
En interview sur la BBC, Africa N°1 et les autres chaînes internationales le président burkinabè à briller par son arrogance et fait montre d’une cécité politique qui risque de plonger la nation des hommes intègres dans un avenir incertain.
 
Blaise Compaoré a également défendu, tout au long de l’entretien, la légalité de la révision de la constitution via le référendum et qu’elle se fait en totale conformité avec la Loi fondamentale.
 
« La constitution dit que le président du Faso peut consulter le peuple sur toute question d’intérêt national. Pourquoi on veut empêcher le président de le faire ? », S’est dardé Blaise Compaoré, qui fonde l’organisation du référendum sur l’appel des 81 députés et les « 50 000 » Burkinabè mobilisés par le CDP dans les stades.
 
A l’endroit des pays occidentaux notamment les Etats Unis qui n’ont cessé de marteler pas plus de deux mandats au pouvoir, Blaise Compaoré semble leur dire « de quoi je me mêle » ?
 
« Vous ne verrez pas le Burkina aller se mêler de comment on organise la vie politique en France aux USA. Ce que nous souhaitons, c’est la liberté d’organiser la vie politique de notre pays. On ne va pas se mêler des lois américaines, françaises et autres, nous Africains. Je comprends difficilement qu’on soit toujours prompt à nous dire où il faut aller, où il ne faut pas aller, qu’est-ce qu’il faut faire ».
 
Voilà qui est clair, Compaoré ne fera qu’à sa tête advienne que pourra. Mais le peuple burkinabè trop longtemps soumis avec une opposition qui s’est réveillée pour de bon semble ne pas se laisser marcher dessus au regard de la monstre mobilisation des populations depuis le début de cette semaine.
 
Fabbi Kouassi
 

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