Ça panique chez le candidat qui demande « à être jugé sur son bilan »


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« Finalement, quand je fais le bilan de ma vie, j’ai un peu de biens et pas mal de maux » (Robert Lassus)
 
Dans un dossier publié la semaine dernière par « Jeune Afrique », Faure Gnassingbé, candidat de l’UNIR, a demandé « à être jugé sur son bilan ». Ah oui, le fils du Général Eyadema est satisfait de sa gouvernance, de sa conduite des affaires du pays. Il a tellement développé le Togo qu’il aspire à battre le record de longévité au pouvoir de son géniteur. Dans ces conditions, a-t-il encore besoin de se faire du mauvais sang dans le cadre du scrutin présidentiel du 25 avril ? En principe non. Il n’a plus à s’agiter puisque son bilan est là pour persuader les Togolais à lui accorder leur voix. Si Faure Gnassingbé est sûr d’avoir bien géré l’« Or de l’humanité » pendant les dix dernières années, il doit faire preuve de transparence à tous les niveaux du processus électoral. Il doit veiller à ce que le jeu soit clair afin de clouer une fois pour de bon le bec à ses adversaires politiques. Si Faure Gnassingbé se dit dorénavant populaire pour avoir goudronné le ciel et la terre du Togo, il doit être serein à tout point de vue.
 
Mais malheureusement, ce n’est pas ce à quoi on assiste sur le terrain. D’abord, il « agresse » ses concitoyens avec les nombreuses affiches qui ont été confectionnées par la minorité qui pille la République. Le chef de l’Etat est même devenu un mannequin qui renie sur tous les posters le patronyme Gnassingbé. A-t-il besoin d’investir autant d’argent dans la campagne électorale, dans l’achat des consciences quand il est satisfait de son bilan ?
 
Sur un autre plan, ce sont les militants de l’UNIR qui, aujourd’hui, s’en prennent aux partisans des autres partis. Après l’agression dont a été victime un militant du Combat pour l’alternance politique en 2015 (CAP 2015) dans la nuit du 10 avril et que Gilbert Bawara, ministre de l’Administration territoriale et aède de la non-violence, a banalisée, ce sont d’autres partisans de l’opposition qui sont pris à partie par ceux de l’UNIR. Dans les Savanes, les mêmes voies de fait ont été exercées sur une sympathisante de l’ADDI qui a dû être évacuée au Centre hospitalier régional de Dapaong. Sans oublier la préfecture de Dankpen où l’UNIR procède par les menaces et les intimidations.
 
En outre, il est utile de rappeler que lors de son passage à Tové, le candidat de l’UNIR a invité les populations à aller voter pacifiquement car les actes de violence peuvent conduire à l’annulation des résultats dans la zone concernée. Une sortie qui est loin d’être un acte gratuit. Selon les informations, c’est la stratégie qui serait envisagée au plus haut niveau en vue d’amener la CENI à invalider les résultats dans les zones acquises à l’opposition. De fait, il appartient aux Togolais d’être vigilants pour ne pas tomber dans le piège tendu par les partisans de l’immobilisme.
 
Zeus AZIADOUVO
 
source : Liberté Togo
 

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