Colère au Congrès contre Obama et le rapprochement avec Cuba


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Alors que la Maison Blanche souhaite que la levée de l’embargo se fasse avant la fin du mandat de Barack Obama, en 2017, des parlementaires démocrates et républicains, partisans de l’isolement du régime cubain ont déploré, mercredi 17 décembre, la décision de Barack Obama d’engager une normalisation des relations avec Cuba. Ils ont notamment promis de résister à la levée de l’embargo réclamé par le président américain.
 
Sénateur de Floride, où vivent de nombreux réfugiés cubains très hostiles au régime de Raul Castro, le républicain Marco Rubio a dénoncé la naïveté de l’initiative états-unienne. « La Maison Blanche a tout concédé, mais obtenu peu de choses », a déclaré Marco Rubio à des journalistes. Dans une interview à la chaîne Fusion, il a ensuite lancé : « Je crois qu’on se rappellera de cette annonce comme d’une erreur tragique ».
 
« CE CONGRÈS NE LÈVERA PAS L’EMBARGO »
 
Marco Rubio présidera à partir de janvier la sous-commission des affaires étrangères qui sera chargée d’interroger et confirmer le prochain ambassadeur américain à Cuba, et a sous-entendu que cette confirmation s’avérerait délicate.
 
« Ce Congrès ne lèvera pas l’embargo », a en outre affirmé Marco Rubio, en réponse à l’appel de Barack Obama à mettre fin à l’embargo en place depuis 1962. « J’utiliserai tous les outils à ma disposition pour contrecarrer autant que possible les changements annoncés ».
 
Le président républicain de la Chambre des représentants, John Boehner, a regretté « une longue série de concessions irréfléchies à une dictature qui brutalise son peuple et complote avec nos ennemis ». « Cela va encourager tous les pays qui soutiennent le terrorisme », a-t-il déclaré.
 
Les démocrates n’étaient pas en reste, notamment le sénateur Robert Menendez, qui présidait jusqu’à présent la commission des affaires étrangères et fait partie du groupe de parlementaires viscéralement hostiles à une levée des sanctions contre Cuba.
 
« LE TEMPS DU CHANGEMENT EST VENU »
 
Le rapprochement « cautionne le comportement brutal du gouvernement cubain », a-t-il déclaré dans un communiqué sévère. Le sénateur a particulièrement regretté l’échange de trois espions cubains contre un Cubain emprisonné sur l’île pour avoir espionné au profit de Washington. « Cet échange asymétrique ne fera qu’inciter Cuba à devenir plus belliqueux envers l’opposition cubaine », a-t-il prédit.
 
Trois parlementaires sont allés chercher Alan Gross, libéré mercredi par Cuba après cinq ans de détention à la faveur du rapprochement : le sénateur démocrate Patrick Leahy, le sénateur républicain Jeff Flake et le représentant démocrate Chris Van Hollen.
 
Patrick Leahy a engagé ses collègues à ne pas « s’accrocher à une politique en échec ». « Le temps du changement est venu », a-t-il déclaré à son retour aux Etats-Unis.
 
source : lemonde
 

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