Communiqué de la CDPA relatif à la fermeture de LCF et CITY FM


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Ce vendredi 3 février 2017, des médias nationaux nous informent que la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (HAAC) a sommé la télévision LCF (La chaîne du futur) et la radio City Fm, appartenant au groupe Sud média de régulariser leurs dossiers de création avant le 5 février 2017, sous peine d’être fermées. Des questions de responsabilité de la HAAC se poseraient, si cette institution mettait à exécution sa mise en demeure. Pourquoi depuis leur création en 2008 jusqu’à ce jour, l’institution a-telle laissé ces médias diffuser leurs programmes sans interruption ?
 
Comment ces médias ont-ils réussi à se faire attribuer des fréquences si leur dossier de création n’était pas en règle ? Pourquoi est-ce aujourd’hui que cette anomalie est révélée ? Faut-il croire que les équipes de la HAAC et de l’ARTP en place au moment de la création et de l’attribution de fréquences à ces médias, étaient incompétentes ?
 
Nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude et la CDPA met en garde : la fermeture de la télévision LCF et de la radio City Fm serait non seulement une preuve supplémentaire démontrant les dysfonctionnements de la HAAC, mais aussi et surtout une atteinte grave à la liberté d’expression.
 
La CDPA ne comprend pas cet excès zèle de la HAAC. Cacherait-il des règlements de compte politico- financiers dont les salariés de ces médias et leurs auditeurs et téléspectateurs seront les victimes ?
 
La CDPA demande à la HAAC de ne jouer que son rôle d’institution de régulation et de protection des médias et d’éviter d’être le bourreau de la liberté d’expression et la fossoyeuse d’emplois au Togo ; car faut-il le rappeler, sa décision liberticide précipitera plus de soixante dix professionnels des médias au chômage.
 
La CDPA exhorte les journalistes à se serrer les coudes contre cette pratique liberticide, une menace grave pour notre démocratie en construction.
 
La CDPA en appelle à la vigilance de la société civile et des partis politiques togolais pour barrer la route au musellement de la presse, pilier de toute démocratie. Elle s’associe à toute initiative allant dans ce sens.
 
Levons nous tous pour dire non aux fossoyeurs de notre démocratie. Ne nous laissons pas conduire à l’abattoir.
 
 
Fait à Lomé, le 3 février 2017
 
 
La Secrétaire Générale,
 
 
Brigitte Kafui ADJAMAGBO-JOHNSON
 
lomévi (www.togoactualite.com)
 

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