Conclave entre le CST et la Coalition Arc-en-ciel : De la nécessité de l’opposition de prendre ses responsabilités.


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Annoncée comme « la grande rencontre » de l’opposition telle une boîte à magie, si on connaît les divers travers dont nous a abondamment gratifiés cette opposition – peu étaient celles et ceux qui, à tort ou à raison, chacun son opinion sur le sujet, attendaient grand-chose de cette assise de l’opposition.
 
Même si on peut à la rigueur leur reconnaître le mérite d’avoir pu accepter se retrouver autour d’une table, on ne peut s’empêcher de constater, au vu du communiqué sanctionnant les deux mois de pourparlers et de ses signataires, que la fumée présente une couleur mi-figue mi-raisin.
 
Pourquoi le Comité d’Action pour le Renouveau (CAR) n’a pas signé le communiqué final ? Qui est contre la priorisation de la question des réformes ? Quel parti par-contre estime que la priorité des priorités est la désignation d’un candidat unique ?
 
Voilà les genres d’interrogations assez désolantes qu’on serait tenté de formuler si on recoupe ici et là les diverses informations disponibles afférentes au conclave.
Qui a décrété que réformes et candidature unique de l’opposition étaient antinomiques ? Si l’on s’en tient à la lettre du communiqué final des travaux, les choses semblent pourtant assez claires ; les deux sujets apparemment problématiques quant à leur priorisation ne souffriraient d’aucune antinomie. Au contraire, tout porte à croire que ces deux questions, oh combien importantes, peuvent être promues au même moment ; l’une n’irait donc nécessairement sans ou avant l’autre. Ce qui est certain c’est que tôt ou tard les élections auront lieu ; pourquoi ne pas faire économie d’énergie, de temps et de tergiversations futiles ultérieures si on peut se mettre d’accord sur un candidat unique ? Ce choix ne saurait nécessairement être synonyme de quitus à une participation inconditionnelle à une quelconque élection. D’aucuns se satisferaient volontiers de pouvoir affirmer que c’est déjà ça de gagné ou de résolu.
 
S’il en est ainsi, où réside alors le nœud du désaccord ? Pourquoi, malgré ce communiqué assez lisible et apparemment de bon sens, certains et plus précisément le CAR ne l’ont pas trouvé à leur goût ? Quel serait ce détail, qui nous échapperait, dans lequel se cacherait le diable ?
Trop de diversion, trop de calcul politicien, trop de fourberie ont tué la lutte pour obtenir l’alternance politique au Togo. Le peuple souverain en a ras-le-bol.
 
Si l’opposition et plus précisément le CAR a encore un minimum de sens de l’honneur, de responsabilité et, surtout, de respect pour le peuple martyrisé, que les différentes parties au conclave – principalement celles qui ont boycotté la fin des travaux affichent et assument clairement leurs positions devant le peuple avant que celui-ci, souverain malgré le mépris outrageant infligé à loisir à sa dignité, ne déverse sa colère sur elles le moment venu.
La Rédaction de Fenêtre sur l’Afrique
Radio Kanal K en Suisse
 

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