Des ODDH demandent à Faure Gnassingbé et à François Hollande de clarifier la situation


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En marge de la conférence de presse de soutien à la marche pacifique de la Synergie des travailleurs du Togo (Stt) les partis politiques et les Organisations de défense des droits de l’Homme (Oddh) ont interpellé le président français, François Hollande, sur l’affaire des mallettes envoyées à l’Elysée par les émissaires de Faure Gnassingbé.
 
Les Togolais iront aux urnes le 25 avril pour le compte de la présidentielle. Tous les regards sont fixés sur l’issue de l’élection et l’alternance politique tant souhaitée par les Togolais. Les candidats ne ménagent pas leurs efforts dans le but de remporter le scrutin.
 
Dans les rangs du Combat pour l’alternance politique en 2015 (CAP 2015), c’est la mobilisation des électeurs sur le terrain et la sécurisation des votes qui sont privilégiés. Raison pour laquelle Brigitte Adjamagbo-Johnson, présidente de ce regroupement de partis politiques et le candidat Jean-Pierre Fabre sillonnent les localités du pays pour amener les plus indécis à prendre part à cette élection qui porte en elle les germes de l’alternance politique.
 
Alors que la bataille sur la présentation du bulletin de vote et la centralisation des résultats se poursuit, quatre partis politiques et des organisations de défense des droits de l’Homme (Oddh) sont revenus sur l’affaire de « la mallette diplomatique » qu’aurait envoyée Faure Gnassingbé à François Hollande. La mallette en question contiendrait une importante somme, mais les deux émissaires de Faure Gnassingbé dont Barry Moussa Barqué n’ont pas pu livrer la valise à son destinataire. François Hollande aurait renvoyé le cadeau à son « bienfaiteur ».
 
Dans une déclaration en date du 31 mars 2015 et signée par le Coordonnateur des Oddh, Me Raphaël Kpandé-Adjaré, les partis politiques et les organisations de la société civile ont dénoncé la tentative de « concussion » du chef de l’Etat français par Faure Gnassingbé. Ils ont aussi dénoncé le silence des deux Etats depuis que l’information a été rendue publique par les journaux. Un silence qui a ouvert la voie aux interprétations les plus diverses.
 
Me Raphaël Kpandé-Adjaré et les siens ont interpellé Faure Gnassingbé et François Hollande afin qu’ils se prononcent clairement sur les faits. « En tout état de cause, les Togolais demandent aussi bien au Président de la République togolaise qu’à son homologue français de clarifier cette situation, car il s’agit de concussion et de gaspillage des richesses nationales d’un pays, attributs même de sa souveraineté », pouvait-on lire dans la déclaration.
 
Les réactions tant du Togo que des autorités françaises sont vivement attendues. Même si au Togo, le chef de l’Etat s’est distingué par un silence assourdissant sur bien de sujets, cette interpellation venant des défenseurs des droits de l’Homme doit amener la France à rompre le silence. Non seulement sur l’affaire des mallettes, mais aussi sur le processus électoral en cours, en l’occurrence sur la transparence du scrutin.
 
Pour manifester leur adhésion à la lutte syndicale, les Organisations de défense des droits de l’homme et de la société civile, le Front Tchoboé et les partis politiques ont décidé d’accompagner la Synergie des travailleurs du Togo (Stt) dans leur manifestation du mercredi prochain. « Les Organisations de défense des droits de l’homme et de la société civile et les partis politiques, tout en respectant l’indépendance de la STT qui a pris cette décision dans une assemblée générale, estiment toutefois qu’il est de leur devoir de soutenir cette marche pacifique », ont-ils indiqué.
 
Coco T.
 

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