Editorial de FSA : Même un ex-putschiste peut se reconvertir en démocrate et obtenir l’onction de son Peuple au Nigeria


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Editorial de Fenêtre sur l’Afrique du 04 Avril 2015, Radio Kanal K en Suisse
 
Election Présidentielle de 2015 au Nigeria :
 
Même un ex-putschiste peut se reconvertir en démocrate et obtenir l’onction de son Peuple
 
Dans l’histoire récente de l’Afrique, ce continent qui, particulièrement pour ce qui est de sa partie sub-saharienne, semble patauger dans les méandres de la guéguerre fratricide entre dictature et démocratie, n’a de cesse de donner des signaux allant dans le sens de la maturité politique, démocratique. La question n’est plus de savoir si les Africains aspirent ou pas à la gouvernance du peuple, par le peuple et pour le peuple. C’est la traduction de valeurs démocratiques dans les faits qui est l’ordre du jour.
 
Le Nigéria vient de s’inscrire dans cette réalité. Qui l’eût cru ? Muhammadu Buhari est le nouveau président du Nigéria. Cet ancien putschiste, autocrate assumé d’entant, vient d’obtenir 53,93% des voix lors d’un scrutin dont la qualité fait l’unanimité. La première puissance économique et démographique africaine vient d’inscrire son nom dans le livre d’or de la jeune démocratie africaine. Nous ne pouvons que nous en féliciter. Il faut aussi saluer la grandeur d’âme dont a fait preuve Goodluck Jonathan, preuve de sa culture démocratique, en reconnaissant, les minutes suivant la proclamation des résultats, sa défaite et félicitant aussitôt le vainqueur.
 
En Afrique de l’ouest, loin d’être exhaustifs, faisons un petit bon historique en arrière. Avant-hier ce fut Mathieu Kérékou, hier Amadou Toumani Touré (ATT), et aujourd’hui Muhammadu Buhari, qui, anciens putschistes et/ou autocrates, sont revenus aux affaires par le biais du jeu démocratique.
 
Qu’en sera-t-il pour le jeune putschiste de 2005 Faure Gnassingbé au Togo ? Persistera-t-il dans son cynisme en continuant sa course électorale aveuglée, irresponsable voire suicidaire, décriée partout dans le monde et vomie par son propre peuple ? C’est dans ces circonstances, comme s’il est devenu un rocher des rivières sur qui glissent toutes les attaques et critiques les plus objectives comme de l’eau, que le jeune autocrate vient de signifier à qui veut l’entendre qu’il n’a cure et qu’il demeure égal à lui-même en expulsant purement et simplement un des experts en élection dépêché par l’Union Européenne auprès de la CENI ; et ce pour son prétendu franc parler et une certaine sympathie envers l’opposition togolaise. Voilà le dernier acte politique que vient de poser le jeune dictateur après le refus de réformes, l’ignorance et le mépris de la grogne sociale, la répression barbare des manifestations publiques, pour n’en citer que ceux-là. Comment l’opposition à travers le CAP 2015 entend-elle faire mieux dans de pareilles conditions ? Le peuple ne voulant plus se mobiliser et se sacrifier vainement, quelle est la nouvelle approche stratégique de cette opposition ?
 
Pendant que nous laissons l’opposition apporter l’assurance et les garanties au Peuple pour son adhésion à sa logique participationniste, nous voudrions demander au jeune putschiste togolais s’il sait qu’il y a une vie, même démocratique après un putsch ? Ignore-t-il encore et toujours que le jeu démocratique est entre autre celui du tour à tour ? Nous l’invitons à méditer sur les cas des ses illustres aînés dans le genre que nous avons sus- cités.
 
La Rédaction de FSA
 
Radio Kanal k, Suisse
 

Les + Commentés 1

  1. alfrede says:

    Le sale chien faure sais consiensement qui’il est de partir mais je vois a mon avie qil veux faire la tête il oublie que le destin de leur maudit famille gnassimgbé est á terme donc ce PÉDÉ doit partie sans election normallement cè fini pour eux voila

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