Etat de terreur : Le pouvoir du Prince maintient arbitrairement le prophète Maranatha en prison


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Dans une République, seule la loi compte, seule la loi sert de charpente et d’instrument de gouvernance de l’ensemble des citoyens.
 
Comprise comme telle, la République ne peut avoir sa raison d’être si ses gouvernants en viennent à fouler systématiquement au pied, cette essence qu’est la loi et qui est consubstantielle à la République.
 
Ce qui est en train de se passer au Togo est plutôt dramatique et particulièrement inquiétant pour l’avenir même de ce pays qui regorge pourtant d’hommes vertueux.
 
Depuis 2009, nos gouvernants ont commencé à opérer une déviation quasi insoutenable par rapport aux valeurs et vertus républicaines.
 
Tout a formellement commencé avec l’affaire Kpatcha Gnassingbé et coaccusés où grossièrement et sans procédure, ceux-ci ont été cueillis et maintenus en détention au secret pendant plus de 2 ans. Ce qui déjà à l’époque constituait un vrai scandale par rapport à la morale (Kpatcha étant un fils d’Eyadema et frère de Faure), par rapport aux lois de la République, par rapport à la raison et au bon sens.
 
Mais comme si cela ne suffisait pas et alors même que ce dossier Kpatcha n’était pas encore vidé, le même pouvoir arrache, quasiment dans les mêmes conditions, un Agba Bertin puis un Pascal Bodjona et les jette en prison comme de vulgaires bêtes de la basse-cour.
 
Ces dossiers sont encore sur le tapis et étreignent considérablement ce pouvoir de toute part. Mais il n’en a cure. Il continue allègrement cette méthode peu orthodoxe qui consiste à embastiller d’honnêtes citoyens sur de simples coups de tête.
 
En effet, depuis le samedi 12 juillet 2014, le prophète gabonais Maranatha MASHIA’H et son épouse ont été arbitrairement arrêtés par les Services de Renseignement et d’investigation (SRI) sur des chefs d’accusation aussi fantaisistes qu’aléatoires tels que : escroquerie, complicité d’escroquerie, omission de porter secours à une personne en danger, menaces de mort, séquestration, faux et usages de faux, pédophilie etc.
 
Qu’à cela ne tienne, il se trouve qu’en droit, il ne suffit pas d’accuser, il importe de prouver, de démontrer et de justifier les accusations que l’on porte à l’encontre du prévenu. C’est justement là où le bat à commencer à blesser les initiateurs de ce complot malsain contre le prophète en question.
 
En l’absence de preuves pouvant étayer ces allégations grossières portées contre le patron de l’Eglise Clinique Immanuel, mais contrait tout de même par les mains noires de refuser la demande de mise en liberté provisoire introduite par les avocats du prophète, le juge d’instruction a été amené à rendre une décision absconse de refus.
 
Et comme il est de pratique en droit, la défense du prophète a fait appel de cet arrêt auprès de la chambre d’accusation de la cour d’appel de Lomé.
 
En principe et selon les prescrits de la loi en vigueur au Togo, cette chambre a un délai de 30 jours pour se prononcer sur le recours. Passé ce délai, le prévenu recouvre d’office sa liberté conformément aux dispositions des articles 166 et 167 du code de procédure pénal en vigueur au Togo.
 
Mais hélas, jusqu’à ce jour, l’homme de Dieu et son épouse croupissent encore en prison. Non seulement la chambre n’a pas jugé nécessaire de statuer sur leur recours, mais encore aucune suite ne lui est donnée. Du coup, il se retrouve dans l’impossibilité d’exercer les autres voies de recours prévues par la loi.
 
Finalement, en ultime recours, les fidèles de l’Eglise du prophète ont eu l’intelligence d’envoyer une pétition en bonne et due forme et dument signée par 10 mille personnes, au Président de la République, premier magistrat du pays et supposé garant du fonctionnement normal des institutions de la République.
 
Il faut peut-être le rappeler, c’est à lui que la Constitution confère le pouvoir et le devoir de protéger tous les citoyens et d’œuvrer pour que ceux-ci puissent bénéficier d’une justice juste et équitable.
 
Mais patatras ! Cette pétition demandant la libération du prophète est restée sans suite obligeant ainsi les fidèles à lui adresser un courrier de demande d’audience depuis le 16 février 2015.
 
A ce courrier est annexée la copie de la pétition signée par 10 mille fils et filles du Togo, épris de justice et qui tiennent à ce que leur prophète et son épouse recouvrent la liberté.
 
Que compte faire Faure Gnassingbé après avoir lu une telle missive aussi claire que pertinente ? Dans tous les cas, il ne pourra plus faire semblant de n’être pas au courant de l’injustice flagrante dont cet homme de Dieu est victime de la part de ces cruels de collaborateurs.
 
Mieux, en cette période sensible où il est supposé faire la cour au peuple togolais pour obtenir son vote, le Prince peut-il s’expliquer un refus de prêter attention à une sollicitation aussi juste venant de 10 mille togolais ?
 
A moins d’avoir l’assurance que cette victoire qu’il recherche tant ne dépendra pas du peuple togolais mais bien sûr de ses militaires qui ont l’art de transporter les urnes pour changer l’expression du peuple, Le Chef de l’Etat devrait pouvoir agir et donner une suite favorable à cette sollicitation de droit.
 
Pour une fois, il importe que le Prince-héritier se donne le courage et l’audace de faire triompher le droit, la loi et la justice au Togo ne serait-ce que pour ces moments délicats où il se doit de se montrer proche du peuple.
 
Le Togo a besoin de prendre les couleurs d’une République où la loi retrouve sa raison d’être. Et en voyant le Prince parcourir les différentes régions du Togo pour lancer tel projet, inaugurer telle infrastructure ou sensibiliser telle population, l’on suppose qu’il est en train de comprendre que sa vie des airs n’est pas payante dans un contexte électoral.
 
Surtout qu’il s’est montré particulièrement distant et distrait à l’égard de ce peuple des années durant, c’est le moment où jamais pour lui de revenir sur terre et de s’assumer en tant que Chef d’Etat.
 
Même si cela ne lui rapportera pas en termes de voix, il pourra se prévaloir un jour ou l’autre qu’avant de quitter le pouvoir, il a eu à se mettre une fois dans sa vie, à l’écoute du peuple togolais.
 
source : togoinfos
 

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