Que Faire D’Awa Nana?… après le Samedi Rouge



L’issue tragique des manifestations de ce samedi 19 Aout 2017 initiées par le PNP (Parti National Panafricain) présage d’une suite extra dramatique pour la tournée de la Commission Awa Nana. La « Dame sage » entourée des « grands intellectuels » du Togo osera-t-elle continuer sa tournée de consultations populaires concernant la Constitution ? Quel sort lui réservera le tiers restant du peuple durant les semaines à venir ? Continuera-elle à se soumettre à l’ordre suppliciant du jeune tyran de Lomé malgré le climat politique plus que tourmenté depuis ce Samedi Rouge?
 
Il faut être Téméraire pour Tenter le Coup
 
Madame Awa Nana porte malgré elle l’identité de la petite sorcière du village. Elle est devenue celle par qui le mauvais sort tombe toujours sur le peuple. Elle traîne ce caractère maléfique depuis juin 1998 lorsqu’elle échoua de proclamer les résultats exacts de l’élection présidentielle, cédant la place au ministre de l’intérieur d’alors le Général Seyi Memène à venir dire la contre vérité des urnes. Elle contribua ainsi, de gré ou de force, à mettre le peuple Togolais sur le chemin d’une longue tribulation qui continue à n’en pas finir.
 
Dans sa besogne actuelle, en bonne servante du prince, tous les propos qu’elle a déjà entendus durant trois semaines auprès des populations depuis Mandouri jusqu’à Atakpamé ne sont pas à plaire au goût despotique du jeune tyran de Lomé.
 
Mais cette fois-ci ce qu’elle entendra des populations depuis Kpalimé jusqu’à Aného risque d’être d’un goût spécial à ne pas plaire à elle-même en particulier si elle osait continuer la tournée. Car remontées plus par la grande tragédie d’aujourd’hui, les populations ne lui feront pas cadeaux, elles ne lui feront pas de quartier du tout. Si elle y va, ce sera un acte de témérité de sa part et non un geste de courage. Même sous haute escorte de sécurité, elle avalera de travers dans les salles de discussion populaires qui se transformeront en cours criminels, même si les « jurés » seraient triés par les préfets comme ce fut le cas la semaine dernière à Atakpamé. La témérité mène souvent à la perdition l’orgueilleux qui tente les folles ambitions.
 
Sauver sa Dignité en Suspendant la Tournée
 
La meilleur décision que la citoyenne Awa Nana devrait prendre suite aux évènements de ce samedi 19 Août 2017 est d’aller persuader le prince de Lomé 2 que les faits du Samedi Rouge disent déjà avec éloquence et bravoure ce que le peuple dans sa majorité veut du fond du cœur comme constitution. Il s’agit du retour à la Constitution de 1992. Madame Awa Nana devra prendre son courage à deux mains pour aller droit au palais du prince pour lui faire confidence de cette vérité, en tout respect et en toute franchise. Si elle n’avait pas pu dire la vérité au père il y a près de 20 ans, peut-être par peur de représailles en ce temps-là, elle peut saisir l’occasion actuelle pour dire la vérité au fils, un fils qui peut être la sienne propre.
Michel Kinvi
 
Par ce geste souhaitable elle pourra sauver sa propre dignité cette fois-ci. Le Samedi Rouge lui offre après coup une occasion en or pour se racheter auprès du peuple. Elle doit écourter la tournée. En faisant ainsi elle économisera par ailleurs quelques dizaines de millions de Francs sur le budget public prévu pour cette mission que tout bon sens traite à raison de superflu. Elle se rendra un grand service à elle-même et rendra en même temps un brin de service au peuple Togolais qui est en tourment depuis 50 ans.
 
Michel Kinvi
New York, le 17 Aout 2017

 
Commentaires
 
Bonjour Michel
 
Votre texte pose bien la nature des enjeux. du moment.
 
Que faire d’Awa Nana…après le samedi rouge? A vrai dire pas grand chose dans le contexte actuel.
 
Lui donner l’occasion de se racheter serait une injure aux milliers de morts, combattants pour la justice, pour la dignité, pour la liberté, pour la vérité des urnes, dont est responsable le régime auquel elle appartient et qui se perpétue désormais de génération en génération depuis plus de quarante ans.
 
Au tribunal de l’histoire le verdict qui frappera tous les tenants de ce pouvoir et de leurs thuriféraires, est scellé par avance, au regard des règles de l’Humanité et de la démocratie.
 
Aucune grâce – fut-elle divine – ne pourra jamais effacer tant de souillures. Tout au plus le pardon qui est la marque des gens civilisés et des démocrates.
 
Mais hélas en ces jours de deuil et de tristesse pour les victimes de Sokodé et d’ailleurs, rien ne permet de déceler que la clique au pouvoir soit animée d’une quelconque intention de venir à résipiscence.
 
Amitiés et salutations démocrates.
 
François Fabregat
Directeur de la Communication
CVU – TOGO – Diaspora

 
Bonjour à tous,
 
Je voudrais d’abord saluer la mémoire de nos combattants de la liberté tombés sous les balles de nos forces de sécurité hier. Faisons en sorte que leur mort ne soit pas vaine.
 
De grâce, ne reprenons pas les erreurs qui ont fait capoter la Conférence Nationale et la transition, c’est à dire commencer à indexer les gens et se demander que faire d’eux et que deviendront t-ils?
 
Nous avons un problème de système politique et non de personnes. Si on veut avancer il faut dépersonnaliser le débat afin qu’on puisse régler les problèmes de fonds sans braquer les gens.
 
Une transition s’impose au Togo avec la mise en place d’une assemblée constituante pour rédiger une nouvelle constitution qui est en phase avec les besoins du Togo qui aujourd’hui compte une diaspora qui doit voter et des centaines de milliers d’électeurs sans carte d’électeurs.
 
Nous devons insister sur l’obtention d’un processus transparent et équitable plutôt que de vouloir changer X par Y.
 
Nous disons qu’il faut redonner la parole au peuple à travers une constituante et organiser des élections propres sous la supervision des Nations Unies comme en 1958 au besoin.
 
Rassemblons dans nos propos et nos actions afin que le changement se fasse ensemble et non les uns contre les autres.
 
Merci
Sena Alipui
 
Salut les amis,
 
Merci à toi François pour ta réaction à l’article. Oui il n’y a que le chemin du Pardon qui conduise à la Réconciliation véritable. Mais sur ce chemin il y a un pont très haut suspendu au dessus d’un abîme. Ce pont sur le chemin dissuade beaucoup de fautifs car ils y voient, à tort , un point de chute pour leurs âmes. Ce pont c’est la Repentance, et il réclame du courage moral. C’est cela que tu appelles Résipiscence? Je suppose. Si oui, tu viens de m’apprendre un beau nouveau mot. Je ne le connaissais pas avant.
 
Espérons que tous ceux que le peuple regarde comme fautifs envers lui puissent avoir l’occasion et le courage de venir à la Rescipicence afin d’obtenir Le Pardon sincère du peuple sans autre protocole.
 
Merci encore
Michel
 
Salut Sena,
 
Merci pour ta réaction. Oui la remarque est importante. Pas de chasse aux sorcières comme on dit. Oui nous devons apprendre des leçons de l’histoire. Ma faute apparente se trouve dans le sens du titre de mon article. Mais après lecture du développement il est claire que je ne menace personne en rien. Plutôt je préviens du mal et conseille la bonne voie. J’espère que la principale concernée, si elle lirait par hasard ce texte, elle comprendrait que nous ne lui voulons que du bien, le bien de nous tous.
 
Merci a toi.
 
Michel
 
Bonjour à tous,
 
Je suis d’accord avec Michel , personne n’a parlé de chasse aux sorcières.
 
Bien sûr que nous combattons un système qui est comme du chiendent: tant qu’on ne l’a pas déraciné proprement, il se régénère et surtout se multiplie surtout si pas malheur un coupe-coupe ou un motoculteur en fait de multiples boutures en pensant l’avoir coupé.
 
Un système est la somme des être humains qui le composent et des actes que ceux-ci posent. Membres actifs ou alliés objectifs, ceux-ci, chacun est ou a le libre arbitre qui fait de nous des êtres humains.
 
Pour revenir sur le cas précis de Awa Nana, en 1998 elle pouvait encore dire qu’elle n’a pas eu les moyens remplir ses missions. Mais forte de cette expérience et connaissant le système, rien ne l’obligeait à faire fe qu’elle a fait à la Cour de Justice de la CEDEAO, et encore moins de rempiler à son retour en acceptant cette mission de médiatrice de la République puis de direction du HCRRUN.
 
Bien d’autres femmes ou hommes de droit autour de nous ont pris des décisions courageuses qui ont changé le cours de l’histoire de leur pays. C’est tout ce que Michel veut nous rappeller et je l’en remercie.
 
A l’adresse de Sena, je voudrais dire que la constance dans une vie militante et en politique est une qualité extraordinaire et tellement rare sous nos cieux.
 
Mais il ne faut pas oublier de tenir compte du contexte politique du moment.
 
Une transition au Togo ? Tout à fait d’accord (cf parabole de chiendent supra). Mais une constituante à la Nicolas Maduro (Venezuela) prenons garde.
 
Certes, comparaison n’est pas raison, je ne peux m’empêcher de constater que là aussi, une femme, juriste, qui plus est du système a eu le courage de tenir tête au nouveau système et a accepté de jeter l’éponge lorsque le système l’a balayée.
 
En union de prière, de réflexion et d’action avec vous tous, pour notre pays.
 
Brigitte Ameganvi.
 
Bonjour Michel
 
Oui tu as bien compris le sens de résipiscence tel que je l’ai utilisé.
 
Pourquoi l’ai-je employé, considérant qu’il est parfaitement adapté à la situation que tu décris dans ton billet ?
 
Le sens du mot résipiscence est littéralement :« Reconnaissance de sa faute, avec la volonté de s’amender ».
 
Mais il inclut aussi la notion de ‘repentance’ et c’est pourquoi je l’ai employé à dessein.
 
En effet, le mot résipiscence est un emprunt au latin ecclésiastique resipiscentia qui dérive lui-même de resipiscere : « reprendre ses sens, revenir à soi, se remettre, se repentir », lui-même formé de re- et de sapere « avoir du goût, de l’intelligence, du jugement »
 
Sur tous ces aspects nous sommes de ce point de vue, avec le pouvoir actuel au Togo, très loin du compte.
 
Et ces gens-là – cette oligarchie au sens littéral du terme -, en se maintenant au pouvoir par la force et coûte que coûte, ont clairement signifié depuis longtemps qu’ils ne quitteront le pouvoir que lorsque le Peuple du Togo aura acquis suffisamment de force et de puissance, morale et physique, pour les en chasser. Les moyens restant à définir en fonction des circonstances.
 
On me reproche parfois d’employer des mots peu usités, mais en regard de la circonstance particulière considérée, je trouve utile parfois de les mettre en exergue, dans la mesure où ils recèlent quant au fondement de l’origine de leur formation, un sens, parfois caché, qui s’applique parfaitement à la situation.
 
C’est le cas de la description de la situation politique que propose ton billet.
 
Avec mes amitiés militantes et mes salutations démocrates
 
Continuons sans nous lasser le juste combat pour la Liberté.
 
François Fabregat
 
Salut,
 
Sans prétention aucune, l’essentiel de nos réflexions sur le Togo, nous l’avons fait. Le temps est aux actes éduqués par cette somme de réflexions. Aujourd’hui encore, nous savons quoi faire… Nous le savons…
 
– Convergence sur le terrain avec comme locomotive ANC et PNP et une majorité suffisante des autres partis politiques…
 
– Capacité financière contributive de la Diaspora togolaise à drainer…
 
– Agilité à gérer la situation, même le KO, avec une rigueur et une flexibilité des plus républicaines et éthiques…
 
NOUS avons assez de ce Togo dans le corps pour savoir le lire et l’assumer à chaque occasion. À quelque chose malheur peut être bon conseiller. Le devoir de la Convergence semble bien naître. C’est le point de départ de cette grande trilogie…
 
Merci… Passons à l’acte de l’assaut final…
 
Merci encore
 
PSA
 

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