Faure force désespérément l’amitié de Sassou N’Guesso


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Le moins que l’on puisse dire, c’est que le Président du Togo, Faure Essozimna Gnassingbé, en perte vertigineuse de repère, cherche désormais un point d’appui.
 
Il le cherche vraiment, dans tous les sens et partout. Lui qui avait pris le risque curieux, pendant des mois, de se mettre à dos tous les Chefs d’Etats d’Afrique pour ne jouer et danser que sa propre musique, a compris qu’il était désormais tout près du précipice. Il lui faut, impérativement un point sérieux d’appui.
 
C’est ainsi qu’en nombre 2013, le Prince du Togo s’est dépêcher de se rendre au village natal de Denis Sassou N’Guesso pour une visite de trois jours pleins. L’on avait dit à l’époque que le fils d’Eyadema s’était rendu au Congo pour se faire initier à la franc-maçonnerie, mais il n’en est rien.
 
Officiellement, il nous a été raconté que la visite avait pour but de raffermir les liens d’amitié et de coopération entre le Togo et le Congo d’où la signature de plusieurs accords factices de coopération dans plusieurs domaines…
 
Mais il est évident que le vrai motif du voyage de Faure Gnassingbé au Congo était de faire son mea culpa à N’Guesso qu’il avait largement offensé par l’arrestation arbitraire de Loïck Le Floch Prigent et de Pascal Bodjona, dans la fameuse fable d’escroquerie internationale.
 
Les deux hommes enlevés et grossièrement détenus à la gendarmerie nationale togolaise sont assez proches du Président congolais que Faure Gnassingbé n’a pas cru devoir écouter malgré l’intervention directe de ce dernier lui demandant expressément de les libérer.
 
Il a fallu plus de 5 mois pour que le Prince lâche Le Floch-Prigent et 7 mois à Pascal Bodjona avant que ce dernier ne recouvre sa liberté.
 
Depuis lors, Faure Gnassingbé savait très bien que ce manque d’égard vis-à-vis de ses pairs et pour une affaire aussi farfelue devrait lui coûter cher.
 
Laissé donc sur le carreau notamment par la France et nombre de pays africains, il a compris tout le risque qu’il courait s’il ne se résolvait pas à revenir à la raison.
 
C’est alors qu’il a durement négocié un voyage de trois jours au Congo pour s’expliquer et faire son mea culpa auprès de N’Guesso dont on connait bien la puissance en Afrique et dans les réseaux œuvrant entre l’Afrique francophone et la France.
 
Ces trois jours de séjour au village natal de N’Guesso a donc permis à Faure de s’expliquer à sa manière, quitte à mentir sur l’affaire qui l’a amené à entreprendre aussi maladroitement et avec autant d’immoralité, le chantier de démolition politique de Pascal Bodjona au Togo.
 
Suite à ce Mea Culpa, N’Guesso a oeuvré pour que les portes de l’Elysée lui soient ouvertes et il y a été reçu fin novembre au détour d’un voyage en Normandie où il s’est vu obligé d’acheter des patrouilleurs pour faire plaisir à la France.
 
Puis, il sera à nouveau invité en décembre à Paris pour le sommet sur le Mali convoqué par Hollande. Là, Faure Gnassingbé flairait tous les mouvements de N’Guesso pour le suivre partout où ce dernier passait.
 
Mais ce n’est pas tout. Deux mois seulement après le sommet de Paris, et alors que le Congo Brazzaville célébrait le 25 ème anniversaire de la signature du Protocole de Brazzaville sur la paix en Afrique australe qui ne concerne en réalité que les pays de l’Afrique australe, Faure Gnassingbé a trouvé le moyen de débarquer au Congo.
 
Lui, Président d’un pays ouest Africain, lui qui, ces derniers temps, fuit les sommets Ouest africains, a tout fait pour être présent à cette célébration au Congo en février dernier. Curieux n’est-ce pas ? Mais l’homme sait très bien jusqu’où il veut aller dans sa cour magistrale à N’Guesso.
 
Et puis, le 15 août, à la célébration de la fête de l’indépendance du Congo, le fils d’Eyadema a encore parcouru des milliers de km pour s’amener à nouveau au pays de N’Guesso.
 
Il faut juste préciser que depuis neuf ans qu’il est au pouvoir, c’est la première fois que le Prince-héritier participe à la célébration de la fête de l’indépendance d’un pays, alors que jamais, il n’a pu enregistrer la visite d’un seul Chef d’Etat africain à un 27 avril au Togo.
 
A Brazzaville donc, aux côtés de deux autres Chefs d’Etats voisins du Congo, à savoir Théodoro Obiang N’Guéma de la Guinée Equatoriale et Cathérine Samba Panza de la République centrafricaine, Faure a participé au défilé militaire et civile ainsi qu’au dîner ayant marqué cet anniversaire de l’indépendance du Congo.
 
Comme on peut d’évidence le constater, le Prince-Héritier du Togo est manifestement et visiblement, en train de forcer énergiquement et ardemment l’attention, l’affection et l’amitié de Denis Sassou N’Guesso sans doute dans le but de pouvoir bénéficier de la couverture de celui-ci par rapport à son projet malsain de s’éterniser au pouvoir au Togo.
 
Mais réussira-t-il à tromper la vigilance d’un si vieux loup à la taille de N’Guesso ? Et même si c’était le cas, N’Guesso pourra-t-il vraiment plaider la cause du Prince auprès des voix autorisées en Europe ?
 
Denis Sassou N’Guesso n’a-t-il pas lui aussi ses propres problèmes internes à régler surtout par rapport à la problématique de son départ du pouvoir en 2016 ?
 
Le Prince s’imagine-t-il vraiment qu’il pourrait bien se passer de l’avis de tous les Chefs d’Etats de sa région pour trouver sa survie politique auprès de N’Guesso en Afrique centrale ?
 
Il est clair que rien de tout cela n’est gagné d’avance pour Faure Gnassingbé dont l’image est autant écornée par tous les actes immoraux, légers et même fantaisistes que lui et son régime sont en train de poser au Togo et contre le peuple togolais.
 
Le fait qu’il fasse la cour sans vergogne ni retenue à N’Guesso ne changera rien à cette image de despote et de dribbleur qu’il traîne au Togo et partout ailleurs au monde.
 
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