Faure, tu n’es pas un dirigeant moderne


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S’il était donné au secrétaire général des Nations-Unies de parler directement au Prince du Togo c’est certainément cette phrase qu’il lui aurait clairement sorti :
 
« Tu n’es pas un dirigeant moderne simplement parce que tu te permets d’ignorer la volonté de ton peuple ».
 
C’est pratiquement ce qu’il a dit à Addis-Abeba en affirmant au podium que les dirigeants modernes ne peuvent pas se permettre d’ignorer la volonté de leur peuple.
 
Une telle phrase qui sort de la bouche de Ban Ki-Moon à un sommet de ci-haut niveau comme celui de l’UA à Addis Abeba est simplement significative.
 
L’homme y a d’ailleurs saisi l’occasion pour fustiger la tendance malheureuse de certains dirigeants africains à modifier leur Constitution pour s’éterniser au pouvoir.
 
Il a surtout bien vu le cas du Prince du Togo qui veut utiliser la non limitation actuelle des mandats comme une échappatoire pour s’accrocher vilainement au pouvoir telle une planche du Salut, en faisant semblant d’ignorer aussi les conditions lâches dans lesquelles lui ses amis d’alors avaient sauté en 2002 le verrou de cette limitation de mandats obtenue de haute lutte en 1992 par un blébiscite référendaire.
 
Oui, les dirigeants modernes ne peuvent pas se permettre d’ignorer la volonté de leur peuple.
 
En clair, ceux qui sont susceptibles de le faire, relèvent de la vielle classe, des siècles éculés et ne méritent donc pas de diriger des peuples aux esprits ouverts et épanouis.
 
Au Togo, la volonté du peuple est claire et elle est assumée par au moins 85% des togolais, jamais de trois mandats pour les dirigeants. C’est l’enquête Afrobaromètre qui l’a clairement révélé.
 
Mais patatras, le fils-héritier du feu général n’en a cure, il veut marcher littéralement sur cette volonté pour s’agripper lâchement au pouvoir. C’est presqu’une démence mais il a fait ce choix des petits hommes.
 
Au Togo encore, le peuple veut une élection à deux tours. Mais jamais le Prince n’entend céder sur cette aspiration qui relève pourtant du bon sens.
 
Il ne veut non plus mettre en œuvre les recommandations de la CVJR pour réconcilier les togolais et apaiser les cœurs meurtris suite aux violences barbares que son régime et ses soutiens ont causées en 2005 et qui ont engendré la mort de près de 500 togolais.
 
Au Togo encore, le peuple veut une répartition équitable des richesses du pays, mais le Prince n’y voit aucun intérêt.
 
Au contraire, il s’attèle chaque jour à nourrir et entretenir la minorité qui s’est accaparée et continue encore de s’accaparer goulûment des biens du peuple.
 
Comment un pays peut-il avancer avec un personnage qui viole tout, marche sur tout et s’érige en autocrate impénitent dans une supposée République ?
 
Ban Ki-Moon a sans doute bien vu en le toisant dans sa fuite en avant et dans sa recherche effrénée de continuelles échappatoires pour s’éterniser au pouvoir.
 
Mais il nous semble que les Nations-Unies et les puissances occidentales doivent aller au-delà de simples condamnations pour corser un peu la mise contre ces dirigeants irresponsables dont les méthodes de gouvernance relèvent du siècle des gladiateurs.
 
Car à les suivre de près, l’on se rend compte que plus rien de raisonnable ne peut encore les arrêter dans leur démence.
 
Ils sont blasés avec des cœurs endurcis exactement comme ce fut le cas pour le pharaon dont nous parle la Bible. Il a donc fallu une méthode forte pour mettre ce dernier devant le fait accompli et obtenir la libération du peuple juif d’Egypte.
 
Que l’on qualifie un Faure Gnassingbé ou un Joseph Kabila ou un N’Guesso d’Ebola ou de cancer pour leur peuple est un euphémisme. Ils sont plus que jamais de vrais problèmes incurables pour leur pays. Et le comble c’est l’impact négatif et pernicieux que leur gloutonnerie pour le pouvoir laisse dans la culture de ces peuples.
 
Il y a une monstrueuse culture de dépravation des mœurs et valeurs républicaines dans ces pays respectifs où ces dirigeants se retrouvent de fait dans la posture de dictateurs et d’autocrates qui ne veulent rien entendre, rien partager.
 
Ceci agit malheureusement sur la culture, l’éducation et la formation même des nouvelles générations. Aujourd’hui au Togo, la culture de la facilité est plus qu’une réalité.
 
Cela vient naturellement du mauvais exemple que constitue Faure Gnassingbé lui-même qui, ayant acquis le pouvoir sans effort ni culture politique, cultive cette facilité à tous les niveaux où les gens peuvent aisément s’enrichir comme par un coup de baguette magique au détour des détournements qui restent toujours impunis.
 
Comment peut-on espérer inculquer des valeurs citoyennes à une jeunesse qui ne vit tous les jours que des exemples d’incivisme venant directement de la part de ses propres dirigeants ?
 
Voilà comment il faut percevoir le danger que court notre peuple avec un dirigeant venu dans des conditions aussi sales et agissant de la manière aussi maladroite qu’immorale.
 
Et ce que les courtisans du Prince doivent comprendre en dernier ressort, c’est qu’un pays ou un peuple ne vit guère des infrastructures ou des réalisations matérielles.
 
Il vit des valeurs citoyennes que l’on lui inculque chaque jour et de la qualité morale et intellectuelle dont il jouit à partir des bons exemples ou des modèles que l’on lui propose.
 
Sur ces volets, que propose Faure Gnassingbé au peuple togolais ? L’orgie ? Le mensonge ? Le faux-fuyant ? L’enrichissement illicite ? L’ingratitude ? La gourmandise ou la gloutonnerie ? La lâcheté ? C’est tout simplement inquiétant
 
source : togoinfos
 

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