Deux héritiers-maîtres des procès juridico-politiques en Afrique


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Les fallacieux procès politiques dont se passent maîtres, les fils-héritiers des anciens présidents pour neutraliser leurs adversaires politiques ou supposés comme tel, est une vraie honte pour l’Afrique.
 
Hier, c’est donc Joseph Kabila de la RD Congo qui trouve le moyen malsain de faire condamner à un an d’emprisonnement ferme, le député Jean-Bertrand Ewanga, secrétaire général de l’Union pour la Nation Congolaise (UNC) de l’opposition.
 
Le prétexte, c’est que ce dernier aurait fait outrage au Président de la République au cours d’un récent meeting tenu à Kinshassa.
 
Les prétendues injures prises comme prétexte pour initier ce faux procès contre Ewanga se sont de toute évidence révélées fausses à la projection des images du meeting au cours de l’audience.
 
Et pourtant, l’on a trouvé la formule alchimique de condamner ce redoutable homme politique congolais et ce, dans un contexte de brûlure politique où il est reproché à Joseph Kabila, fils-héritier de Laurent Désiré Kabila, de vouloir rempiler à la tête de la RD Congo pour un troisième mandat, alors même que la Constitution le lui interdit.
 
Et puisqu’il est animé par un désir vorace de s’accrocher à ce pouvoir qui lui a été légué de fait par son défunt père, il est donc prêt à piétiner toutes les valeurs morales, toutes les lois de la République pour écraser tous ceux qui osent dénoncer ce projet glouton.
 
Le contexte est identique au Togo et les pratiques tout aussi similaires. Ici, le Prince a développé le même appétit pour le pouvoir, y rester autant que possible et par tous les moyens.
 
Mais justement, il se trouve qu’il se heurte à une farouche résistance à la fois des leaders de l’opposition que de certains gros pontes de son propre système.
 
Il butte aussi contre la morale étant entendu que son défunt père a déjà fait 38 ans et lui 10 ans de plus à la tête d’une supposée République.
 
Voilà qui le déchaîne et le met dans tous ses états de rage inextinguible. La fameuse affaire des incendies par le biais de laquelle l’on tente de neutraliser les adversaires politiques de l’opposition par des artifices juridiques, tient justement de ce courroux du Prince.
 
Mais l’expression la plus tangible de ce déchaînement sans vitesse initiale du fils du père se révèle de toute évidence dans le dossier Bodjona.
 
Les dénis de droits, les forfaitures, les acrobaties juridiques, la piraterie, le gangstérisme et le forcing juridique dont Pascal Bodjona est victime depuis deux ans, sont la preuve évidente de l’acharnement politico-judiciaire initié exprès contre ce dernier du fait qu’il semblait voir trop clair dans tout ce qui se tramait contre le peuple togolais.
 
En réalité, le péché de Pascal Bodjona est d’avoir de l’aura et de disposer de cette habilité naturelle de se faire des amis un peu partout aussi bien dans la sphère politique que dans tous les compartiments sociopolitiques du pays.
 
Un tel personnage doté d’une intelligence innée et des valeurs humaines affranchies ne peut pas prospérer dans un environnement aussi malsain et truffé de complexés, de susceptibles et d’esprits obtus comme l’on en note à suffisance au sommet du pouvoir au Togo.
 
Mais alors, comment faire pour démolir un tel dinosaure politique qui risque à tout moment de constituer un frein aux lugubres et malsains projets qui se trament au sommet de l’Etat contre la démocratie, l’Etat de droit et l’alternance pacifique au Togo ?
 
Il faut bien trouver une affaire aussi infamante que celle d’une escroquerie qui pourrait permettre de le noircir sans que cela ne suscite au sein de l’opinion des interrogations sur l’ingratitude du maître du palais de la Marina.
 
Que peut faire un Président de la République, si reconnaissant soit-il, pour sauver un collaborateur indélicat qui se serait rendu coupable d’un acte aussi délictueux que celui d’une escroquerie à la nigériane ? En réalité rien.
 
Que l’affaire d’escroquerie internationale existe, est un fait. Mais qu’un homme de la trempe de Pascal Bodjona y soit mêlé est non seulement inimaginable, mais surtout difficile à démontrer.
 
Mais, en initiant ce projet immoral de démolition politique de Pascal Bodjona, ses pourfendeurs étaient quasi certains que la formule trouvée allait marcher comme sur des roulettes espérant naturellement que ces acteurs judiciaires légendairement réduits au statut de moutons de panurge, allaient se mettre aisément à l’œuvre sans s’interroger sur les fondements juridiques d’un tel plan.
 
Ils étaient sûrs que le rôle catalytique qu’ils auraient à jouer dans cet acharnement politico-judiciaire n’allait guère se révéler à la face du monde.
 
Comment pouvaient-ils s’imaginer qu’une telle affaire de millions de dollars, n’allait pas de fait rester dans un vase juridique clos ?
 
Mais c’était sans compter avec l’habilité et la vigilance de Pascal Bodjona et de ses conseils. Aujourd’hui, deux ans après, tout est clair pour les togolais que Pascal Bodjona est bel et bien poursuivi et lâchement détenu par Faure Gnassingbé et personne d’autre.
 
Le fils du père a été proprement mis en difficulté dans ce plan lâche d’en finir avec son collaborateur d’hier.
 
Finalement, il n’a alors aucun autre choix que de procéder par la force brute, l’intimidation et le non droit pur et dur.
 
Il n’a donc plus d’autres choix que de piétiner toutes les valeurs morales, toutes les lois de la République, toutes les mœurs sociales et culturelles du pays pour forcer l’extinction politique de celui dont le dossier lui donne finalement du tournis au quotidien.
 
Il aurait su au départ qu’un tel projet allait autant lui coûter en terme d’argent, d’énergie, d’insomnie, de manœuvres, de subterfuges, de faux-fuyant, d’efforts, de navettes à travers le monde, qu’il aurait certainement songer à autre chose.
 
Mais, puisqu’il s’y est déjà mis tête et pied, il n’a alors d’autre choix que de s’y immerger totalement même s’il doit y laisser l’ensemble de ses plumes.
 
Les togolais n’ont alors plus que leurs yeux pour le voir gesticuler dans tous les sens en attendant que la providence lui sauve l’image un jour ou l’autre.
 
Décidément, les fils-héritiers des pouvoirs en Afrique constituent un vrai venin pour leurs peuples plutôt qu’autre chose.
 
togoinfos
 

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