Le rôle nocif joué par le CAR dans la présidentielle du 25 avril


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Me « Apegnon » et les siens se sont énormément réjouis du énième hold-up électoral opéré par le régime cinquantenaire et autocratique Rpt/Unir. C’est le contraire qui aurait étonné. Le CAR estime être le grand gagnant de la présidentielle, fort du fort taux d’abstention. Le président du parti avait, à quelques jours du scrutin, lancé un défi au candidat du CAP 2015 notamment pour un débat télévisé au soir du 25 avril afin de voir, entre les participationnistes et les boycotteurs, qui avait raison. C’est tout naturellement donc qu’on jubile au CAR que l’alternance politique n’ait pas été réalisée.
 
Le parti des déshérités avait insidieusement participé à l’échec des forces démocratiques. Il en porte une part de responsabilité. D’abord, bien que le CAR ait prôné sur tous les toits le boycott, il avait curieusement pris part à l’organisation de la présidentielle à travers ses représentants à la CENI et dans les CELI. Me « Apegnon » avait justifié la présence des délégués du parti au sein de ces structures, surtout de la CENI par un souci d’équilibre. Ce qui est entièrement faux. La preuve, les représentants du CAR à la CENI ont carrément pris fait et cause pour UNIR au détriment de l’opposition. Non seulement ils n’avaient jamais appuyé leurs collègues de l’opposition dans leurs revendications, mais pis encore, lorsqu’il s’est posé le problème de 1120 votes fantômes dans la Binah, le rapporteur de la CENI issu du CAR, avait eu l’outrecuidance d’interdire à Francis Pedro Amuzun d’accorder des interviews aux médias dans la salle de réunion, lui intimant l’ordre d’aller le faire ailleurs. Une réaction qui a choqué plus d’un d’autant qu’elle émane d’un représentant censé être de l’opposition.
 
Il nous revient également que les jeunes du CAR avaient été déployés sur le terrain, chacun dans sa préfecture d’origine, pour battre campagne au profit de Faure Gnassingbé. Et ce n’est pas Binafam qui nous démentirait, lui qui accusait l’un des leurs d’avoir filé l’info aux journalistes. Sans oublier les tracts confectionnés par le parti qui prétendaient une entente secrète entre l’ANC et l’UNIR. L’objectif était de discréditer leur ennemi juré Jean-Pierre Fabre aux yeux des Togolais.
 
De plus, nous avons appris que le CAR a refusé que les irrégularités constatées dans les CELI litigieuses fassent objet de vérifications et d’investigations sur la base des procès-verbaux des bureaux de vote et même le recomptage des bulletins de vote dans les urnes, comme le recommande l’accord du 24 avril 2015 signé pour remédier aux insuffisances du dispositif du code électoral. « Ce à quoi se seraient opposés le président de la CENI, le parti Unir au pouvoir, ainsi que le CAR, parti fondé par l’avocat Yao Agboyibo, qui ne présentait pourtant pas de candidat », écrit Rfi. «Le refus obstiné du président de la CENI, de nos collègues d’UNIR, du CAR, de l’UFC, et du PDR constituent une grave entorse à la vérité des urnes », s’insurgent les représentants du CAP 2015 à la CENI.
 
Voilà autant de rôles nocifs et pervers joués par le CAR pour empêcher que l’alternance soit une réalité au Togo.
 
Malhonnêteté intellectuelle, quand tu nous tiens !
 
Le CAR estime être le grand gagnant de la présidentielle du 25 avril, au regard du taux d’abstention. C’est ce qu’on lit dans un communiqué rendu public par le parti. Dans la soirée du 25 avril, le magicien Taffa Tabou avait annoncé le taux de participation du scrutin autour de 53%, avant de le revoir à la hausse, à 61% après un tour de passe-passe de manipulations frauduleuses à grande échelle. Pour le CAR, ce fort taux d’abstention, 47% si on s’en tient à la première annonce de l’expert en fraudes électorales Taffa Tabiou, est à mettre à son actif. En clair, si le CAR avait participé à la présidentielle du 25 avril, il aurait eu 50% des voix, puisque le parti affirme qu’un électeur sur deux n’a pas voté. Ce serait une première dans l’histoire du Togo, puisque si on prend les trois dernières échéances électorales auxquelles le parti des déshérités a participé, il n’a guère dépassé 3% des voix. Malheureusement que le parti de Me « Apegnon » n’a pas eu la jugeote de présenter de candidat, à ce scrutin. « Vouloir se donner une nouvelle virginité sur le dos de l’abstention relève de la sorcellerie politique. On se demande bien ce que va faire le CAR après avoir joui de son nectar abstentionniste », a taclé un confrère sur le site icilome.com
 
Mais dans cette histoire, ce que le CAR n’a pas eu l’honnêteté intellectuelle de dire, c’est que le fort taux d’abstention ne relève pas seulement du boycott. Il faut aussi compter dans le lot les électeurs qui n’ont pas pu retrouver leurs noms et leurs bureaux de vote, ceux qui ont voyagé, ceux qui sont morts, ceux qui ont perdu leur carte d’électeur. Ne pas relever ces aspects relève tout simplement de la mauvaise foi.
 
Si le boycott est une victoire pour le CAR, il n’est pas exclu que Me « Apegnon » et les siens se décident à bouder les futures joutes électorales dans notre pays afin de rester dans leur logique. Comme le faisait toujours remarquer ce confrère, « la dernière chose dont les Togolais traumatisés qu’ils sont, ont besoin, c’est toute honte bue, la diatribe d’un homme qui visiblement n’a rien à proposer aux Togolais ». Tout est dit.
 
Tout n’est pas négatif
 
Quoi qu’on puisse reprocher à ceux qui ont participé au scrutin du 25 avril, il y a des choses positives à relever. On aurait laissé le régime méphistophélique aller seul aux élections qu’il en aurait profité pour verrouiller davantage les choses.
 
D’abord cette participation, et la pression exercée sur le pouvoir a permis de desserrer le vis sur le fichier électoral qui a été dépoussiéré un peu. Même s’il n’est pas parfait, un premier pas a été franchi. Faure Gnassingbé se serait présenté avec ce fichier ultra pourri et corrompu qu’il n’hésitera pas à l’utiliser également pour opérer de nouveaux coups de force à propos des élections locales- si le pouvoir se décide enfin à les organiser et les prochaines élections législatives.
 
Le second point positif à relever concerne l’échec retentissant qu’a connu le fameux SUCCES, le moulin à fraudes de l’albinos dahoméen, Clément Aganahi. La colère noire et ses diatribes contre les journaux « Liberté » et « L’Alternative » sont les preuves qu’il n’a pas digéré le fait que ces journaux aient mis du sable dans son gari. Cet instrument à fraudes, les Togolais n’en veulent plus. Ce bout d’homme peut aller dans son pays natal proposer ses services aux siens. Bien que SUCCES ait été abandonné au dernier moment, Aganahi a malgré tout réussi à programmer de faux résultats qui ont été expressément envoyés à certains médias internationaux au moment où la crise s’enlisait à la CENI. « Selon le système informatique de compilation des données électorales contesté par l’opposition, le président togolais sortant Faure Gnassingbé serait réélu avec environ 59% des voix contre 37% pour son principal rival, Jean-Pierre Fabre », avait écrit « Jeune Afrique ».
 
Autre élément positif dans cette participation, c’est le braquage électoral à ciel ouvert opéré par Taffa Tabiou à la face du monde. Quand on affirme que la force du régime despotique Rpt/Unir réside dans les fraudes électorales et la force brute, certains n’y croient pas. Ils ont pu voir en direct sur la télévision comment on organise les mascarades électorales au Togo. Avec à la clé le psychodrame en live offert par le premier responsable de la CENI.
 
source :Liberté Togo
 

Les + Commentés 1

  1. Barkissa says:

    Apevon pourquoi le car boycotte l’election et ne rappelle pas son ambassadeur à la CENI????????????? Est ce pour prêter la main forte à la machine de fraude ??????????
    Chauannnnnnnnnn Apevon tu n’es qu’un idiot qui ne grandira jamais de sin enfance politique .

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