L’élection présidentielle gambienne inspire les acteurs togolais


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Les résultats inattendus issus de l’élection présidentielle qui a eu lieu jeudi dernier en Gambie avec la défaite inimaginable du chef d’Etat sortant, Yahya Jammeh et la victoire d’Adama Barrow, un candidat presque inconnu de l’opposition, suscite des réactions au Togo, un pays où l’élection présidentielle se fait également à un seul tour.
 
Le premier parti politique à avoir réagi après l’annonce des résultats de l’élection présidentielle gambienne et l’acceptation de ceux-ci par le président sortant, est la Convention démocratique des peuples africains (CDPA).
 
Dans un communiqué rendu public quelques heures après l’annonce des résultats, le parti dirigé par Brigitte Kafui Adjamagbo Johnson, a félicité M. Jammeh au pouvoir depuis 22 ans d’avoir accepté la défaite, « là où d’autres, en toute impunité, auraient pu prendre le risque d’embraser leur pays en tenant de forcer les choses », disait le communiqué.
 
Pour le Togo, continue le document, « cette élection vient prouver l’intérêt de l’union de l’opposition autour d’un candidat unique, un modèle qui peine à réussir dans les autres pays africains comme le Togo ».
 
Sur la radio Victoire Fm ce lundi, Eric Dupuy, le Secrétaire national en charge de la communication de l’Alliance nationale pour le changement (ANC) s’est également réjoui de ce qui s’est passé en Gambie.
 
« Il n’y a pas longtemps à Accra, il était proposé par la CEDEAO une modification portant la limitation de mandats dans tous les pays de cette communauté. Deux personnes s’étaient opposé à cela, Faure Gnassingbé et Yahya Jammeh. Aujourd’hui, ce dernier a reconnu sa défaite, il faut saluer cela, car il permet à son peuple qui a subi le Diktat de recouvrer la liberté et d’envisager le développement sereinement, ce qui n’est pas le cas au Togo. Aujourd’hui, l’ANC note qu’au sein de la CEDEAO, le seul pays qui reste fermé à toute évolution démocratique, c’est le Togo. Faure Gnassingbé est devenu le doyen des chefs d’Etat de la sous-région », a-t-il déclaré.
 
La leçon à titrer par l’opposition, selon lui, est qu’il faut qu’elle se mobilise d’une part pour obtenir les réformes constitutionnelles, institutionnelles et électorales. « Si les choses se sont passées ainsi en Gambie, c’est parce que l’organe qui représente la CENI togolaise a joué son rôle en disant la réalité des résultats sortis des unes », a-t-il justifié.
 
L’universitaire Togoata Apédo-Amah intervenant sur les mêmes ondes, n’a pas caché sa surprise de voir un dictateur organiser des élections pour les perdre. « Ce qui est encourageant dans tout cela, c’est qu’il ait accepté sa défaite et n’ait pas fait de coup d’Etat électoral », a-t-il ajouté.
 
Pour lui, cette situation gambienne met plus en exergue le Togo sur le terrain de la politique africaine parce qu’étant « la seule dictature en Afrique de l’ouest », a-t-il affirmé.
 
« Il faut que l’opposition apprenne à assainir ses querelles stupides et puisse s’organiser pour les échéances électorales prochaines. Elle s’acharnait à faire le travail pour la dictature en s’autodétruisant, ce qui est très malsain », a-t-il proposé avant d’ajouter que les seules questions qui restent posées sont celles de savoir si Faure Gnassingbé peut faire comme Yahya Jammeh et si la CENI togolaise peut proclamer de vrais résultats.
 
Telli K.
 
source : afreepress
 

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