Limitation du mandat : L’opposition burkinabé invite l’UA à revoir sa Charte constitutive


Mohamed-Ould-Abdel-Aziz


En marge des discussions que le président de l’Union africaine (UA), le n°1 Mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz a eu mardi avec les forces vives de la nation burkinabé sur la Charte de la transition, l’opposition burkinabé a interpelé l’organisation africaine sur la limitation du mandat présidentiel.
 
Pour Ablassé Ouédraogo, le président du parti d’opposition, « Le Faso autrement », pour éviter une répétition de la situation dans les pays africains, il est temps que l’UA inscrive dans sa Charte constitutive, que le mandat présidentiel est limité à deux (2) dans les pays membres.
 
« Il faudrait qu’au niveau de l’UA que les textes soient revus pour incorporer dans la Charte de l’UA, l’obligation pour les chefs d’Etat de respecter leur Constitution et surtout de faire en sorte qu’il n’y ait pas plus de deux mandats pour chaque chef d’Etat qui viendrait au pouvoir », a-t-il déclaré.
 
Si au Burkina Faso, le mandat présidentiel est limité par l’article 37 de la Constitution à deux (2) mais que l’ancien président Blaise Compaoré a voulu révisé cette disposition pour briguer un 5ème mandat, la situation n’est pas la même au Togo. La Constitution togolaise du 14 octobre 1992 révisée le 31 décembre 2002 ne limite plus le mandat présidentiel. Mieux, elle permet à tout Togolais qui remplit les conditions, de se présenter autant de fois qu’il le souhaite.
 
Mais cette question préoccupe actuellement les acteurs politiques, religieux et de la société civile togolaise.
 
Quelques mois après le rejet par l’Assemblée nationale du projet de loi de réformes politiques à elle soumis par le gouvernement, les églises catholique, évangélique et presbytérienne et méthodiste ont invité les acteurs politiques à procéder aux réformes avant la présidentielle de 2015.
 
Pour le président de la Cour constitutionnelle, Aboudou Assouma, la page des réformes est tournée du moment où l’Assemblée nationale a décidé de rejeter le projet de loi.
 
Plusieurs fois, l’opposition avec en première ligne, Jean-Pierre Fabre, le président de l’Alliance nationale pour le changement (ANC) a soutenu que le chef de l’Etat, Faure Gnassingbé, en fin de son 2ème mandat, ne doit plus se présenter à l’élection présidentielle de 2015.
 
Depuis le 5 novembre dernier, un projet de proposition de loi initiée par le Comité d’action pour le renouveau (CAR) et l’Alliance des démocrates pour le développement intégral (ADDI) attend de recueillir 19 signatures de députés pour être déposé devant l’Assemblée nationale.
 
Le 21 et 28 novembre prochains, le Combat pour l’alternance en 2015 (CAP 2015) et la synergie des Organisations de défense des droits de l’homme (ODDH) seront dans les rues pour réclamer les réformes politiques, avec en toile de fond la limitation du mandat présidentiel et l’élection du président de la République au scrutin uninominal majoritaire à deux tours.
 
Pour l’heure, le chef de l’Etat, Faure Gnassingbé n’a pas annoncé son intention de briguer un troisième mandat.
 
Telli K.
 

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