MEMORANDUM UFC: JEAN-PIERRE FABRE, L’OBSTACLE A L’ALTERNANCE PACIFIQUE


gilchrist


« Jean-Pierre Fabre, l’obstacle à l’alternance pacifique au Togo ». C’est sous ce titre que l’Union des forces de Changement (UFC) sort ce lundi, un mémorandum incendiaire contre l’ancien Lieutenant de Gilchrist Olympio dont l’agence Afreepress a obtenu copie. Dans ce document d’une vingtaine de pages, le parti au palmier jeune revient sur l’histoire et l’évolution politique de l’actuel président national du parti Alliance Nationale pour le Changement (ANC). Des révélations et des anecdotes parsèment ce document qui, pour l’UFC est élaboré pour faire toute la lumière sur un processus aux responsabilités partagées, que les actuels dirigeants de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) ont refusé d’assumer. « S’ils l’avaient fait en gentlemen, pour des motifs relatifs à l’intérêt national, on n’en serait pas là aujourd’hui. Mais ils ont agi par opportunisme, en s’appuyant sur des mensonges, en sacrifiant l’honneur de l’UFC, de son Président national et de tous ceux qui lui sont restés fidèles », écrit le Secrétaire général de l’UFC qui accuse JPF et l’ANC d’avoir conduit la lutte pour l’alternance pacifique dans une impasse politique, fragilisant ainsi, la dynamique entamée depuis 1992 par l’UFC en vue de la démocratisation pacifique au Togo sur le modèle de l’Afrique du Sud.
« Pour permettre aux togolais de comprendre comment on en est arrivé à cette situation, la vérité des faits doit être rétablie au-delà de la conjoncture politique actuelle », insiste le mémorandum dont nous vous proposons les trois premières pages.MARS 2015
 
Le présent mémorandum veut faire toute la lumière sur un processus aux responsabilités partagées, que les actuels dirigeants de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) ont refusé d’assumer. S’ils l’avaient fait en gentlemen, pour des motifs relatifs à l’intérêt national, on n’en serait pas là aujourd’hui. Mais ils ont agi par opportunisme, en s’appuyant sur des mensonges, en sacrifiant l’honneur de l’UFC, de son Président national et de tous ceux qui lui sont restés fidèles.
 
L’UFC s’en voudrait de ne pas révéler la nature profonde de l’ANC et de ses responsables.
 
Le silence face au rendez-vous crucial du prochain scrutin présidentiel, serait un crime contre le peuple qui a besoin de savoir, d’être éclairé sur le choix utile à son intérêt. C’est la raison d’être de toutes les révélations de ce mémorandum, qui seront suivies d’autres.
 
En effet, l’heure de vérité qui, tous les cinq ans ramène les Togolais à leur conscience dans le secret de l’isoloir pour le choix du Président de la République s’approche. Le 15 avril prochain, ils devront se prononcer sur les candidats acceptés par la Cour Constitutionnelle.
 
D’ores et déjà les candidats vendent et vantent leur programme. Lors d’une émission Afrique Presse sur TV5, un des journalistes s’est inquiété de l’absence de programme notoire chez le candidat FABRE de l’ANC qui en fait n’a que son égo à vanter et à vendre au prix le plus fort.
 
L’Union des Forces de Changement en a fait les frais. N’eurent été la vigilance et la détermination de son Président national,ceparti aurait disparu de la scène politique. Actuellement, il est en pleine refondation et ses premiers meetings ont bien réussi.Ce quia contraint JPF à recourir aux moyens, dont il est familier, en envoyant des jeunes gens rétribués à deux mille (2000) F cfa à Kodjindji pour agresser physiquement les militants de l’UFC et leurs responsables. Les forces de sécurité ont veillé au grain, les militants de l’UFC ont fait preuve de la discipline que leur Président a toujours attendue d’eux. Et le pire a été évité.
 
La discipline pour M. Fabre est un mot qui n’a aucune valeur, le respect des autres non plus. Ce qui compte pour lui, c’est de travailler à gagner la confiance des autres pour les sacrifier ensuite sur l’autel de ses ambitions.
 
Un exemple édifiant est celui de son aventure avec MM. YAMGNANE et BOKO dans le cadre du Front Républicain pour l’Alternance et le Changement (FRAC). M. YAMGNANE en tant qu’ancien Ministre de François MITTERRAND et M. BOKO, en tant qu’ancien Ministre de l’Intérieur du Togo, chargé d’organiser des élections et de négocier avec les partenaires techniques et financiers savent quelle place l’Union Européenne occupe dans la vie des Français, des Européens et des relations internationales. Ils ont fait équipe avec M. Fabre pour l’entendre finalement dire en 2010 : « L’Union Européenne, on s’en fout ».
 
Mais plus que tout, le parcours de l’homme à l’UFC, qui lui a offert la chance de l’expérience politique dont il se prévaut aujourd’hui est révélateur de la personnalité de Jean Pierre FABRE et de l’addition qui risque d’être amère pour les Togolais si, au soir du 15 avril 2015, il sortait vainqueur de l’élection présidentielle. Ce qui serait une décadence en profondeur pour le Togo. Le Président national de l’UFC, M. Gilchrist OLYMPIO, ses collaborateurs du Bureau national et les militants portent encore les plaies du parcours de JPF au sein de l’UFC comme de grandes douleurs muettes.
 
I LES RAISONS INTERNES AYANT RETARDE L’ALTERNANCE POLITIQUE PACIFIQUE AU TOGO
 
Il est indéniable que JPF et l’ANC ont conduit la lutte pour l’alternance pacifique dans une impasse politique, fragilisant ainsi, la dynamique entamée depuis 1992 par l’UFC en vue de la démocratisation pacifique au Togo sur le modèle de l’Afrique du Sud. Pour permettre aux togolais de comprendre comment on en est arrivé à cette situation, la vérité des faits doit être rétablie au-delà de la conjoncture politique actuelle.
 
L’ANC, on le sait est un parti politique issu de l’UFC. Tous ses membres ont tous été des militants de l’UFC. Qu’est-ce qui a donc justifié cette scission, organisée dans la violence verbale et physique, à travers une campagne de diabolisation, d’insultes et d’incitation à la vindicte ? Ces motivations étaient-elles d’ordre idéologique, politique ou personnel?
 
Les raisons de l’affaiblissement actuel de la marche héroïque du peuple togolais vers l’alternance politique pacifique après près d’un demi-siècle de lutte doivent être portées à la connaissance du peuple togolais et aux électeurs, compte tenu du contexte électoral actuel.
 
I.1 Philosophie et ligne politique invariables de l’UFC depuis sa fondation
 
L’UFC dès sa fondation le 2 février 1992, s’est engagée dans la conquête du pouvoir d’état par des moyens politiques, c’est-à- dire par la voie du dialogue, du compromis, de la négociation et de la concertation avec le régime en place, mais avec exigence et sans concession. Cette ligne politique est clairement affirmée dans le projet de société et abondamment exprimée par le président du parti devant toutes les audiences togolaises et internationales. C’est du reste, ce souci d’un règlement politique pacifique qui a amené l’UFC à s’engager dans plusieurs dialogues multipartites ou bilatéraux avec le RPT.
 
JPF a occupé à partir de février 1994 le poste de secrétaire général en intérim d’Elliott OHIN qui a dû s’exiler. A ce poste, il a été membre de toutes les délégations de l’UFC au cours des négociations politiques multipartites ou bilatérales avecleRPT.
 
C’est cette volonté d’arriver à une alternance politique pacifique et négociée facilitant le vivre-ensemble qui a incité l’UFC à accepter d’entrer en négociation avec le RPT au lendemain du scrutin présidentiel de 1998 que le Président Gnassingbé Eyadema a perdu. L’accord-cadre signé à Lomé en juillet 1999, fut un compromis politique, qui devait favoriser une transition politique pacifique et constituer pour le Chef de l’Etat togolais, s’il quittait son poste, une garantie d’amnistie. La volonté de se maintenir coûte que coûte au pouvoir a conduit le Président Gnassingbé Eyadéma à renier les engagements personnels qu’il avait pris dans le cadre de cet accord, tout autant que la caution qui lui a été publiquement apportée par le Président français Jacques Chirac à Lomé même. Ce reniement a conduit le Togo dans une impasse politique, car le pays a été soumis dès lors à des sanctions économiques de la part de l’UE et de toutes les grandes puissances mondiales pour déficit démocratique et nonrespect des principes de l’état de droit.
 
Cette ligne politique a été assumée par tous les cadres de l’UFC et Jean-Pierre Fabre qui assurait l’intérim du secrétaire général du parti y a pleinement adhéré. En charge de l’administration et de la mise en œuvre des résolutions du Congrès et des institutions du parti, il a eu pour rôle de s’assurer de la formation des militants et de l’application de la ligne politique du parti. Du reste, tous les rapports établis par le secrétariat général mentionnent les démarches accomplies par le parti pour réaliser l’avènement de la démocratie et une alternance politique pacifique en utilisant les moyens du dialogue et de la prévention des conflits.

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