Togo : Et si le président ghanéen John Mahama avait conseillé Faure Gnassingbé de se retirer au terme de ses deux mandats


John-Dramani-Mahama_600


Election présidentielle et préservation de la paix au Togo, Barry Moussa Barqué accusé d’avoir trahi par omission après une mission en France
 
Il n’est pas encore trop tard pour que Faure Gnassingbé sauve les meubles et rentre définitivement dans l’histoire. Il lui suffit de traduire dans les faits les conseils que lui auraient donnés certains chefs d’Etat qui ne veulent que son bien.
 
Après ce qui s’est passé au Burkina Faso, beaucoup de chefs d’Etat africains auraient demandé au président togolais d’opérer les réformes constitutionnelles et institutionnelles et de sortir par la grande porte. Pour eux, deux mandats à la tête d’un pays suffisent pour faire ses preuves. Le dernier conseil serait venu de John Mahama, président du Ghana, a-t-on appris de sources diplomatiques. Il nous revient que le président ghanéen aurait conseillé Faure Gnassingbé d’opérer les réformes prescrites par l’Accord politique global et de se retirer ensuite. Mais le « fils de la nation » y a opposé une fin de non recevoir. Ce qui aurait amené le président ghanéen à dire qu’il revient au peuple togolais de décider de son propre sort. Ce climat tendu depuis le voyage de Faure Gnassingbé à Accra, a transparu dans la visite que John Dramani Mahama a rendu cette semaine à son homologue togolais dans le cadre de sa mission de quelques heures dont le but était de transmettre la position de la CEDEAO sur le report de la date de l’élection présidentielle initialement prévu pour se tenir le 15 avril de cette année. En plus, les dirigeants de la CEDEAO ont peur que le scrutin ne dégénère.
 
Mais avant cette visite, Faure Gnassingbé aurait déjà entendu cette proposition de la bouche de son conseiller Barry Moussa Barqué.
 
En effet, beaucoup se demandent ce qui expliquerait le climat de tension qui existerait entre les deux hommes depuis quelque temps. La réponse à cette interrogation tiendrait de la franchise dont Barqué aurait fait preuve quelque temps avant une mission qui aurait fait chou blanc. Il y a quelques mois, le chef de l’Etat aurait envoyé son conseiller et le président surnommé M. « Sotoco » d’une institution à Paris afin qu’ils remettent une valise remplie du nerf de la guerre au locataire de l’Elysée. Mais selon les informations dont le confrère « Le Rendez-vous » a déjà fait écho hier, on leur aurait demandé à savoir si au sein du parti Unir il n’existe personne d’autre que Faure Gnassingbé pour candidater. C’est ainsi que la mallette fut retournée à Lomé, au grand étonnement du locataire du palais de la Marina. Seulement, Barqué aurait omis de rapporter la question que François Hollande leur aurait posée. Il a fallu qu’en aparté, le chef de l’Etat fasse parler M. « Sotoco » pour apprendre qu’en réalité le président français aussi n’est pas pour sa nouvelle candidature. Pour Faure Gnassingbé, Barqué aurait trahi par omission. Rappelons juste que Faure Gnassingbé ne suivait en réalité que les traces de son géniteur, son père ayant par le passé renfloué les caisses de certains anciens présidents français.
 
En revanche, il n’est pas encore tard pour mieux faire. Faure Gnassingbé a la chance d’inscrire son nom sur la short-list des présidents africains s’étant retirés du pouvoir après deux mandats. Un acte qui va l’ennoblir. Mais vouloir organiser un simulacre d’élection et s’accrocher au pouvoir reste une voie suicidaire.
 
Source : [27/03/2015] Coco T., Liberté N°1913
 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Welcome Back!

Login to your account below

Retrieve your password

Please enter your username or email address to reset your password.