Togo : Faure est passé maître dans l’abrutissement de la population


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Réunis hier au Palais des congrès de Lomé pour le premier anniversaire du Fonds national de la finance inclusive (FNFI), certains Togolais entièrement à part ont donné un spectacle piteux en chauffant la grande salle par des chansons de flagornerie à l’endroit du fils du père. « Bonne santé, longue vie à Faure Essozimna Gnassingbé… », avait chanté à gorge déployée l’assistance composée majoritairement des bénéficiaires du FNFI. Il ne manquait plus qu’on nous chante que le jeune prince reste toujours au pouvoir. Il s’agit là ni plus ni moins d’une crétinisation qui ne dit pas son nom.
 
Le Togolais étant ce qu’il est, il ne tire jamais conséquence de ses actes passés. On s’était lâchement abêti, crétinisé à outrance pendant de longues années sous Gnassingbé Eyadema en l’abreuvant de slogans lénifiants et en le présentant comme le dieu de la Terre. Au lieu d’inciter les élèves à apprendre leurs leçons, ceux-ci étaient au contraire réquisitionnés pour apprendre des chansons et bucher des slogans qu’on débitait comme des perroquets au cours des séances d’animation politique. On passait nos temps à chanter et à danser pour que vive Gnassingbé Eyadema. Voilà comment les Togolais s’étaient longtemps abrutis sous Eyadema. La suite, on la connait. Il nous a opprimés, asservis, humiliés pendant quatre bonnes décennies. Les Togolais pensaient pouvoir retrouver leur liberté perdue quand le Timonier s’en est allé de sa propre mort dans les cieux tunisiens un 5 février 2005. Mais c’était sans compter sur la détermination d’un quarteron d’officiers qui ont imposé son fils Faure Gnassingbé dans une mare de sang. La servitude a repris son droit sur les Togolais.
 
Apparemment, on n’aurait rien appris de nos heurts et malheurs passés. On reprend les mêmes abêtissements sous le fils pour finalement le consacrer lui aussi monarque à vie au Togo. Il a suffi qu’on abreuve les populations de propagandes et d’effets d’annonce entre deux distributions de petits bonus, pour reprendre les termes du président du Parti des Togolais pour que les vieilles habitudes reprennent. Le culte de la personnalité regagne le sommet de l’Etat et on se met à vouer de la vénération à Faure Gnassingbé. Dans une partie du pays, l’animation politique, malgré tout le tort que cette pratique a causé au Togo et la jeunesse togolaise avec son cortège de dépravation, continue de battre son plein. Il ne reste qu’à ressusciter les marches de soutien avec à la clé la distribution à tours de bras de billets de banque, pour que le tableau soit au complet.
 
Source : [10/03/2015] Liberté N°1900
 
Titre : 27avril.com
 

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