Les avocats constitués pour Bruno Amah emprisonné à perpétuité dans l’affaire des tueries des jeunes filles à Agoè Nyivé, ont témoigné ce mercredi à la presse leur insatisfaction face aux décisions de la cour d’assises qui d’après eux, a « ignoré » les allégations de torture et de violation des droits de l’homme évoquées au cours de ce procès par les accusés.
Selon Me Zeus Ajavon,des cas de violation de droits de l’homme et des allégations de torture ont été recensés pendant ce procès, ce qui du coup rend « irrecevables » les aveux de l’accusé principal, et « aberrante » la condamnation à perpétuité de Bruno Amah qui se trouve donc en violation de ses droits humains.
« L’un des accusés Raphaël Kpitchi a dit clairement avoir été torturé pendant son audition à la gendarmerie, l’accusé principal Kpatcha Simliya a dit avoir un pistolet sur la tempe après des heures de torture avant de citer des noms. En outre, les rapports des experts psychiatriques disent de ce dernier qu’il est un psychopathe, narcissique et pervers», a-t-il souligné.
Les enquêtes se poursuivent du côté des avocats qui ont déjà introduit un pourvoi en cassation pour tenter de relever ces « insuffisances » du système juridique togolais qu’ils dénoncent.
« S’unir pour le respect des droits de l’homme au Togo est un devoir sacré », a déclaré Me Afangbédji pour appeler à la prise de conscience de tous les acteurs dans la lutte pour le respect des droits de l’homme sur « la terre de nos aïeux ».
Cette rencontre avec la presse vise également, selon les organisateurs, à « soulever l’attention des leaders d’opinion sur les faits de torture et de violation des droits de l’homme pour que ces actions cessent dans notre pays ».
« Nous nous sentons interpellés chaque fois qu’il y a des cas de torture et de violation des droits de l’homme au Togo », a expliqué Me Gil-Benoît Afangbédji, l’un des avocats constitué.
Gaël N.
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