© togoactualite – Une chape de plomb plane sur la presse togolaise. Après la fermeture de deux médias du groupe de presse Sud Médias, les journalistes sont l’objet ces derniers temps des menaces et intimidations. Le dernier à en faire les frais est le journaliste du bi-hebdomadaire « Alternative », Robert AVOTOR. Non content de l’avoir roué de coups sur un lieu de reportage -alors qu’il couvrait la destruction des habitation à Akato- avant de le conduire à la gendarmerie où il a subi des sévices, ces bourreaux, des hommes en uniforme, sont toujours à ses trousses.
C’est ainsi que hier dimanche, alors qu’il était sur une moto en pleine circulation, non loin de chez lui, il a été poursuivi et renversé par des individus à bord d’une voiture 4X4 qui ont ensuite pris fuite.
Cette deuxième tentative d’atteinte à la vie de ce journaliste en l’espace de deux semaines, a suscité une vague d’inquiétude dans le monde de la presse. Les faits étant suffisamment grave surtout qu’ils concernent la même personne que le président de l’Observatoire togolais des médias (OTM), Aimé Lebon Ekpé a réagi. Il a saisi ce matin le ministre de la sécurité le Colonel Yark Damehane, même si lui-même est connu comme l’auteur de la célèbre phrase à l’endroit des journalistes « Rentrez leur dedans », cela ne l’a pas empêché de prendre à bras le corps la situation.
Puisque aussitôt contacté par le président de l’OTM, le ministre a rencontré la victime accompagnée de son directeur de publication, Ferdinand Ayité, Izotou Abi-Alfa.
Après avoir pris connaissance de la situation décrite par le journaliste depuis son agression du 07 février, le ministre, face à la gravité de la situation, lui a exprimé sa compassion et promis que les auteurs qui « sont facilement identifiables seront condamnés ».
Le ministre a, en outre demandé à ses services d’assister le journaliste dans les analyses complémentaires notamment la radiographie du crâne et autres pour s’assurer de son état de santé.
Sur le plan judiciaire, le journaliste entend déposer une plainte en bonne et due forme avec constitution de partie civile.
lomévi (www.togoactualite.com)