Le président du Faso, le poltron Paul-Henri Sandaogo Damiba a reçu au palais de Kosyam son prédécesseur, celui qu’il a déchu sans raison valable alors qu’il entamait un deuxième mandat à lui confier par le peuple burkinabé lors d’une élection sans équivoque. Rock Marc Christian Kaboré, ayant son pays chevillé à corps a fait le déplacement pour montrer toute son humilité et faire voir qu’il a placé au-dessus de tout, l’intérêt national.
La junte actuelle en prenant le pouvoir, avait justifié son coup d’état par les dysfonctionnements au sein de la hiérarchie militaire et par l’incapacité de Kaboré à lutter efficacement contre le terrorisme qui endeuille le pays. Nombreux sont ceux qui avaient vu en Damiba un militaire, la solution pour garantir la sécurité du pays des hommes intègres et en finir avec le terrorisme.
Sans prétention aucune, j’étais un des rares à douter de sa capacité à venir à bout de l’hydre djihadiste pour la simple raison qu’étant militaire, il pouvait et devrait être plus utile sur le terrain arme à la main que dans les palais feutrés de Kosyam.
Six mois plus tard, beaucoup se demandent qui est cette personnalité à la tête du Faso dont on ne voit ni le charisme ni les intentions de résoudre les problèmes pour lesquels il a pris les armes non contre les terroristes, mais contre la République et ses institutions.
L’éléphant annoncé, Henri Damiba, est arrivé avec un bras cassé, un tigre en papier qui ne sait même pas rugir. La conclusion est que l’arrivée au pouvoir de ce Lieutenant-colonel est une escroquerie militaire, politique et sociale. La guerre contre le terrorisme n’est pas une question de muscles mais de stratégies et de moyens dans les renseignements, l’équipement militaire et dans les alliances.
Anani Sossou