CACIT : L’élection présidentielle a été apaisée malgré les 600 incidents enregistrés


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A la suite de la remise du rapport d’activités de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) au Chef de l’Etat togolais, Faure Gnassingbé le 02 Juillet dernier, le Collectif des Associations Contre l’Impunité au Togo (CACIT) et les Associations membres de la Plateforme Citoyenne Justice et Vérité (PCJV) ont décidé de clôturer leurs activités liées au Mécanisme d’Alerte Précoce (MAP) avant, pendant et après le scrutin présidentiel du 25 avril 2015. Une conférence de presse a été tenue mercredi à Lomé pour faire le point des activités.
 
Selon le rapport présenté devant la presse par les responsables du CACIT, 600 incidents dont 111 cas le jour du scrutin ont été enregistrés durant le processus électoral ayant conduit à l’élection présidentielle du 25 avril 2015. Le rapport précise qu’au cours de la période de déploiement de la mission, des cas de violences physiques ont été observés.
 
« Certains n’ont pas de lien direct avec le processus électoral mais auraient pu entrainer des conséquences sur celui-ci. Le dispositif a pu relever surtout des cas de violences entre partisans et opposants au boycott de l’élection et celles survenues précisément sur fond de militantisme électoral », y lit-on.
 
Le mécanisme d’alerte précoce a permis au CACIT d’enregistrer 49% de violences verbales, 28% de violences physiques, 13% de violences psychologiques et 10% de violences ou de violations des droits de l’homme après la proclamation des résultats mais il n’y a pas eu de perte en vie humaine.
 
Malgré ce tableau satisfaisant dressé, le CACIT rappelle que le climat socio-politique reste délétère. Pour ce faire, l’organisation de la société civile recommande que les futures élections doivent davantage s’inscrire dans l’adéquation de la non-violence avec les exigences de liberté, d’équité et de transparence pour une résolution définitive de la crise politique togolaise.
 
« Il était important pour notre collectif d’essayer de voir pendant les périodes à crises de trouver un mécanisme pour protéger les populations togolais contre les violations de droit de l’homme et prévenir les incidents qui pouvaient survenir et qui pourraient entraîner les violations des droits de l’homme », a expliqué Spéro Mahoulé, le Président du CACIT.
 
Le mécanisme mis en place par le CACIT a été soutenu par la délégation de l’Union européenne au Togo. « Le travail fait par le CACIT et les partenaires associés à ce processus a montré qu’effectivement, même s’il reste encore des choses à parfaire, il y a quand même des progrès notables. Nous essayerons d’appuyer autant que faire se peut toute initiative visant à améliorer la situation», a déclaré Bouasvan Bouasy, chef programme de l’Union européenne.
 
Dans les recommandations formulées, le CACIT demande au gouvernement de mettre en œuvre les réformes constitutionnelles et institutionnelles ainsi que des réformes judiciaires. Il propose que la CENI soit désormais technique. Aux partis politiques, il est demandé la sensibilisation des militants et de privilégier les voies légales de contestation des résultats. La CENI devra respecter les règles pour la centralisation et la proclamation des résultats provisoires. D’autres recommandations sont adressées à la HAAC, à la Communauté internationale et aux organisations de la société civile.
 
Un rapport détaillé et définitif est annoncé dans les prochains jours et sera mis à disposition de tous les acteurs.
 
source : togobreakingnews
 

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