La coalition des 14 partis politiques de l’opposition anime une conférence de presse ce jeudi pour servir à l’opinion les grandes lignes de ce qu’il s’est passé à l’hôtel 2 février ce mercredi, dans le cadre des discussions inscrites au dialogue inter-togolais.
Mais cela n’a pas empêché la coordinatrice de cette coalition, Brigitte Adjamagbo Johnson, de dire un mot à la presse, à la fin des discussions conduites par les présidents guinéen, Alpha Condé et ghanéen, Nana Akufo-Addo. Elle s’est réjouie de ce que les 2 facilitateurs se soient évertués à régler les problèmes ‘immédiats’ liés aux mesures d’apaisement et à l’organisation unilatérale des élections par le pouvoir.
Selon elle, la date de fin novembre prochain contenue dans le communiqué ayant sanctionné les travaux de ce jour, pour voir les prochaines élections législatives se tenir au Togo, a été mise ‘à titre indicatif’.
« Nous avons cherché à comprendre. Ils nous ont dit que cette date ne s’impose pas, on a adopté le principe de la suspension des élections mais cela ne peut pas être sine die. C’est une date qui est mise à titre indicatif pour nous amener à prendre conscience de ce qu’on doit rapidement faire les réformes qu’il faut et s’entendre sur un calendrier pour les élections », a-t-elle souligné.
Ce qui est encore plus important, a-t-elle poursuivi, la coalition des 14 a présenté des préoccupations ‘très sérieuses’ et des propositions de sortie de crise.
« Les facilitateurs nous ont dit qu’avec ces propositions, il vont rendre compte à leurs pairs durant le prochain Sommet de la CEDEAO le 31 juillet, pour recevoir un mandat plus large qui leur permettra de se prononcer et de nous faire des propositions », a-t-elle ajouté.
Au titre de ses propositions de sortie de crise, la coalition parle de la question de la transition. Cette question sera examinée, ont promis les facilitateurs, selon Mme Adjamagbo Johnson.
La coalition se réjouit du fait que pour la première fois, le droit de manifester est reconnu sur toute l’étendue du territoire, et qu’il doit être exercé conformément à la législation en vigueur.
« C’est la première fois qu’on dit cela de manière très claire, depuis que le régime essaie de nous faire croire que nous n’avons plus le droit de manifester parce que nous avons accepté de surseoir à nos manifestations », a-t-elle relevé.
A la coalition, on pense aussi que le fait que des propositions de sortie de crise ne soient pas prises immédiatement, ne peut être une ‘pilule dure à prendre’ dans la mesure où l’essentiel des mesures à prendre pour une sortie de crise doit encore être examiné par la CEDEAO.
Au contraire, a-t-elle souligné, le 31 juillet, date de la tenue du prochain Sommet de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) n’est pas loin.
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