Crise de confiance en la justice : les magistrats togolais ont une directive


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La directive n°001/2013/CSM sur l’éthique et la déontologie du magistrat togolais, document de « moralisation et de motivation » du magistrat a pour objectif de rappeler à celui-ci son serment et pour finalité la réduction de la crise de confiance entre eux et les justiciables, a été lancé jeudi à Lomé par le ministre de la Justice, chargé des Relations avec les Institutions de la République, Koffi Esaw.

Ce document, conçu par le Conseil Suprême de la Magistrature (CSM), vient redresser la « barque », pallier les « carences » dont font l’objet les décisions de justice et redorer le blason du système judiciaire togolais confronté depuis un certain temps à un déficit de confiance des citoyens.

Selon le ministre, représentant du chef de l’Etat à la cérémonie de lancement de cette directive, le respect de l’éthique et de la déontologie est le fondement de la vie du magistrat.

« La profession de juger doit être encadrée par des garde-fous pour l’éloigner des mauvaises pratiques et la rendre plus honorable, crédible, digne et juste. C’est ainsi qu’on reconnaît à la justice son rôle de baromètre de régulation de la vie d’un pays », a-t-il indiqué.

Par ailleurs, il s’est engagé à mettre en œuvre cette directive et « lutter » contre tout acte qui entraverait sa mise en œuvre en mettant à la disposition de l’Inspection générale des services juridictionnels et pénitentiaires des moyens humains, matériels et financiers. Le CSM se chargera de sanctionné les actes des magistrats en prenant en compte la gravité des faits incriminés, a-t-il ajouté.

Pour le président de la Cour Suprême, président du CSM, AkakpoviGamatho, c’est le lieu d’en appeler à la conscience de tous les magistrats, d’une part, et respectivement aux magistrats du siège et du parquet d’autre part.

« Les grandes lignes de cette directive, c’est que nous interpellons chacun d’entre nous qui rendons la justice au nom du peuple togolais. On ne peut pas être dans un pays et refuser d’écouter les réactions des citoyens. La justice est décriée en ce moment. Nous interpellons tous les magistrats de juger de juger en toute impartialité et en toute indépendance en ne respectant que la loi, aux juges d’instruction de respecter les délais, les formes et le secret de l’instruction », a laissé entendre M. Gamatho.

Etaient présents à cette rencontre les présidents des institutions de la République et les représentants des organisations internationales dont celui du Haut-Commissariat des Nations pour les Droits de l’Homme (HCDH) au Togo, qui a financé la conception de ce document.

Telli K.

 

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