Dossier des incendies, le doyen des juges prend des actes en marge de la loi

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Il est tout à fait aisé, pour peu l’on ait un niveau minimal de culture intellectuelle, de se rendre à l’évidence que la justice togolaise agit constamment en marge de la loi.

C’est effectivement une évidence et les preuves de cet égarement de la justice togolaise sont légion.

Hormis des soi-transmis fantaisistes, des inculpations aux pas de charge, des interpellations grossières et même des perquisitions sur des coups de tête, il y a lieu ici de relever les ordonnances que le doyen des juges, Idrissou Tchagba prends en marge de la loi et avec des restrictions atypiques qui ne reposent sur aucun prescrit légal.

Dans le dossier des incendies, le doyen des juges d’instruction, suivant les injonctions de l’avocaillon et de ses mentors, s’est spécialisé dans des inculpations d’opposants assorties de mesures restrictives hors la loi.

En effet, les mesures restrictives ont été prévues par le législateur à l’article 119 du code de procédure pénale, en vue de s’assurer la représentativité des prévenus au cas où ils seraient mis en liberté provisoire, et de protéger le secret de l’instruction surtout lorsque cette instruction n’est pas encore bouclée.

Et ce qui est fantastique, c’est que ces restrictions sont listées en nombre limitatif, écrites noir sur blanc dans ce code de procédure pénale. Nulle part, il n’est écrit que l’on peut empêcher un prévenu de mouvoir, d’aller se faire soigner….

Mais, le doyen des juges d’instruction, dans le dossier des incendies, en a fait sa spécialité au point de libérer des détenus pour raison de santé et en même temps les empêcher d’aller se faire soigner alors qu’il est médicalement prouvé que les pathologies dont souffrent ces derniers ne peuvent être soignés au Togo.

C’est le cas notamment de Frédéric Abass Kaboua qui a été libéré sur la base d’un rapport médical établi par un collège de médecins militaires et bien d’autres spécialistes qui ont clairement recommandé une prise en charge urgente de ce dernier dans un centre médial spécialisé.

Mais la sacrée justice togolaise a fait le pari abscond de le maintenir à Lomé malgré son état de santé aussi préoccupant.

Est-ce de la méchanceté, de la cruauté ou tout simplement de l’inintelligence ? Personne ne saurait réellement le dire. Mais toujours est-il que, pour des raisons purement politiques, la justice togolaise fonctionne dans le non-droit, dans l’absurde.

Lorsqu’un juge d’instruction se permet d’interdire un voyage officiel à un leader politique sans motif juridique, il est clair que ce juge n’est plus en train de faire du droit, mais s’affiche en activiste du pouvoir en place qui fait tout pour réduire ses opposants au silence.

Le doyen des juges d’instruction est devenu tellement politique qu’il refuse de reconnaître que le dossier sur les incendies qu’il conduit, n’a plus de fond dès lors que Mohamed Loom, le principal accusateur, s’est rétracté abjurant littéralement les accusations qu’il avait portées contre les leaders de l’opposition.

Il est tombé dans l’erreur des calculs politiques que le pouvoir formule à savoir quelle pourra être la réaction des leaders politiques, de l’opinion nationale et internationale, si finalement, il reconnaissait avoir mal conduit ce dossier en innocentant l’ensemble des inculpés.

Idrissou Tchagba, le doyen des juges d’instruction est donc tombé bas, tellement bas qu’il s’est rendu complice d’un égarement politique du régime en place, qui, au final devra nécessairement chercher les vrais coupables de ces incendies dès lors qu’il ne dispose plus d’éléments à charge contre les inculpés actuels.

C’est tellement flagrant que l’on ne peut pas s’empêcher de le relever et ceux qui s’amusent à cet exercice de giottisme qui consiste à proclamer une prétendue indépendance de la justice au Togo, sont tout simplement des plaisantins.

Il est évident que les milliards injectés par les partenaires dans le projet de modernisation de cette justice ont tout simplement été jetés par la fenêtre.

Plus que jamais, la justice togolaise rampe sous le joug du pouvoir et de ses meneurs et il faudra certainement des grues pour la sortir de cette dépendance quasi consubstantielle.

 
togoinfos
 

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