Drame à Kégué : Un bouchon de gaz lacrymogènes explose et met en lambeaux la main d’un enfant


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Les images sont insupportables et les parents inconsolables. Un drame d’une rare violence a eu lieu le 16 mars dernier au quartier Attiégou à Lomé et rapporté à l’Agence de presse Afreepress par la famille d’un enfant qui a eu la main explosée en tentant de manipuler un bouchon de grenades lacrymogènes abandonné par les forces de l’ordre après une opération anti-carburant dans le quartier.
 
L’enfant dénommé Apézouké Emmanuel, élève en classe de CEI s’était réveillé ce mardi 16 mars 2016 sans savoir que sa journée allait basculée dans l’horreur. « Ses frères Anselme et Arafat ont été envoyés dans la nuit du 15 mars pour aller acheter des bananes au bord de la route. Sur la route du retour, ils trouvent un bouchon de grenades lacrymogènes utilisé par une unité de la gendarmerie contre une voiture d’essence frelatée. Le lendemain matin, les frères relataient les faits et le jeune Emmanuel, qui n’avait pas été de la partie, a prit le bouchon dans sa main et l’examinait par curiosité », rapporte son oncle qu’Afreepress a réussi à joindre.
 
C’est en ce moment que le drame survint car le bouchon va s’exploser entre les mains de l’enfant qui était au milieu de ses frères. « J’ai été réveillé par un grand boom et des cris de douleur des enfants. Ce que j’ai vu me dépassait. La main d’Emmanuel était en lambeaux et des morceaux de chaire recouvraient le sol. Le sang était partout. Son frère avait le front en sang », ajouta l’oncle qui dit avoir conduit les enfants dans un centre de soins.
 
«La Direction de l’hôpital a fait appeler la gendarmerie. Le Commandant de brigade (CB) arrivé sur les lieux va leur expliquer que le bouchon en question s’appelle «bleuvi » et que son utilisation était règlementée. « Il nous expliqua qu’en principe lorsque la grenade explose le bouchon aussi doit exploser avec elle. Mais qu’il arrive qu’une mauvaise manipulation empêche le bouchon d’exploser », indique la famille de la victime.
 
Selon les témoignages recueillis, des centaines de ces grenades lacrymogènes ont été utilisées dans ce quartier par les forces de l’ordre dans leur lutte contre les trafiquants de carburant de contre-bande.
 
Nous y reviendrons…
 
A.G.
 
source : afreepress
 

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