La grève de 48 heures annoncée par la Fédération des syndicats de l’éducation nationale (FESEN) « n’est pas licite ». Elle est même illégale et tout enseignant qui répondra favorablement à cette grève doit s’apprêter à répondre également des conséquences telles que prévues par la loi, a prévenu, mardi 02 novembre 2021 le ministre de la Fonction publique, du travail et du dialogue social, Gilbert Bawara au cours d’une émission animée sur les ondes de radio Victoire FM.
Il est impossible, a-t-il relevé dans cette émission, d’avoir une grève régulière à la date des 03 et 04 novembre 2021, en raison de l’article 324 du nouveau Code de travail.
« Cet article donne deux conditions indispensables et essentielles qu’il faut respecter avant de faire grève. La première condition, c’est de passer par des négociations préalables qui doivent déboucher sur un procès-verbal, consacrant soit un accord ou un désaccord. La deuxième condition, c’est d’adresser à l’employeur un préavis de grève de dix jours. En lisant ces deux conditions, tout le monde en tirera la conclusion qu’il veut… », a-t-il fait savoir.
Le ministre estime par ailleurs que le Secrétaire général de la FESEN, Sénon Hounssimé « n’est plus et ne peut plus être un interlocuteur valable et légitime du gouvernement ».
« Ancien enseignant, aujourd’hui admis à la retraite, M. Hounssimé peut appeler des gens à aller en des grèves sauvages. Parce que lui, personnellement n’encourt aucun risque. C’est un personnage que les enseignants doivent éviter de suivre pour ne pas tomber sous le coup de la loi », a-t-il conseillé.
Abordant la question de la gratification exceptionnelle des enseignants qui constitue l’objet de la grève annoncée par la FESEN, M. Gilbert BAWARA a fait savoir que cet engagement pris par le gouvernement sera honoré à l’issue de la revue complète du statut général de la fonction publique.
« Parce que cette opération a des conséquences budgétaires exceptionnelles qu’il faut évaluer avant de voir comment aller de l’avant. Il faut également préciser que nous sommes dans un contexte de crise sanitaire qui a un impact important sur le plan budgétaire. Et dans ce contexte, nous devons dans un esprit de dialogue et de consensus national, nous accorder sur les priorités dans le secteur de l’enseignement », a-t-il insisté et d’exhorter les enseignants à faire preuve de responsabilité et à agir dans un esprit de discernement face à cette nouvelle grève.
source : afreepress