Education : Malgré les paroles beaucoup restent à faire


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© togoactualite – « Tant vaux l’école, tant vaux la nation », cette assertion bien connue de tous a été le leitmotiv des autorités togolaises à chaque fois qu’elles veulent parler de l’importance qu’elles accordent à l’éducation de la jeunesse. Mais très souvent, cette profession ne se limite qu’à des paroles. A l’analyse les réalités sur le terrain contrastent avec les déclarations.
 
Si on peut reconnaitre que notre pays a fait des avancées dans le domaine de l’éducation et surtout en matière du taux de scolarisation des enfants, en revanche, beaucoup de choses restent à faire pour hisser notre pays aux standards internationaux.
 
Au Togo, en dehors des discours, l’éducation n’est pas logée à la bonne enseigne. Elle n’est pas une priorité pour nos gouvernants puisque leurs enfants n’y vont pas. La plupart des enfants des dirigeants togolais poursuivent leurs études à l’extérieur du pays ce qui fait que le secteur de l’éducation est délaissé. Le budget alloué à ce secteur pourtant vital est en net recul comparé à des secteurs moins importants.
 
Une des conséquences de ce manque d’intérêt pour ce secteur est que depuis deux décennies, le secteur de l’éducation est en effervescence. Les enseignants et les étudiants manifestent régulièrement pour l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail. La sérénité et le calme ont abandonné les universités et les écoles du Togo. Les étudiants passent le plus clair de leur temps à revendiquer qu’à s’atteler à leurs études. La bourse a presque disparu du vocabulaire des étudiants. Le temple du savoir de Lomé est souvent le théâtre de violents affrontements entre les étudiants et les forces de l’ordre avec des dégradations des biens et des arrestations. Même cause produisant les mêmes effets, l’Université de Kara n’a pas, elle non plus été épargnée par ces manifestations qu’on croyait être l’apanage des étudiants manipulés de Lomé. La révolte des étudiants de la ville des Kondona a été plus foudroyante avec la dégradation des édifices publics et propriétés des dignitaires du régime. Ceci se passe bien que le chef de l’Etat, a clairement annoncé à son arrivée au pouvoir qu’il amélioration les conditions de vie des étudiants. Aujourd’hui, ces conditions se sont plus dégradées.
Malgré l’introduction du système LMD dans les programmes académiques, l’accès à l’internet sur les campus du Togo demeure un luxe que ne les étudiants togolais ne peuvent pas se permettre.
 
Une des conséquences de cette situation est que tout le monde s’accorde à dire que le niveau des apprenants togolais ne cessent de baisser surtout durant ces deux dernières décennies.
 
Pendant ce temps, la situation des enseignants n’a été reluisante. Les salaires des enseignants togolais est l’un des plus faibles de la sous région. Le manque de motivation est la chose la mieux partagée pour ces fonctionnaires qui forment les élites de demain. Depuis plus de trois ans, les années académiques sont perturbées par les revendications des enseignants qui réclament la revalorisation de leurs salaires. En 2012, les forces de l’ordre de la ville de Dapaong, n’ont trouvé mieux à faire que d’abattre deux élèves de la ville qui réclament les cours à la suite d’une grève de leur enseignants. Et depuis, les meurtriers n’ont été inquiétés.
 
L’investissement dans la recherche a été un des maillons faible de ce secteur.
Des bourses présidentielles d’excellence promis il y a bientôt dix ans a été un vœu pieu.
Dans l’enseignement primaire, une fois qu’on dépasse Lomé, d’une cinquantaine de kilomètre, le constat qui s’offre à nos yeux est inimaginable à ce 21ème siècle. Des écoliers assis à même des pépins de briques suivent les cours dans des classes de fortune.
 
lomévi (www.togoactualite.com)
 

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