Etude de la proposition de Loi sur les réformes, UNIR est pris dans le piège du règlement intérieur de l’Assemblée Nationale


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Il faudra qu’un jour, le Prince se rende compte par lui-même que la dictature n’est guère une bonne chose, que le temps de la pensée unique est révolu, vraiment révolu.
 
Il faudrait que le lui et sa véreuse minorité accaparatrice des biens du pays s’aperçoivent par eux-mêmes de combien leur système dictatorial n’a su qu’abrutir tous ceux qui sont appelés à servir les institutions de la République au point de les rendre ridicules chaque fois qu’il est question de débattre sérieusement des questions de haute portée nationale au sein de ces institutions.
 
Le dernier exemple en date remonte à mercredi 24 décembre où les députés de la majorité présidentielle à l’Assemblée Nationale se sont largement ridiculisés dans la salle de la plénière.
 
En effet, le débat sur la proposition de Loi introduite par l’opposition sur les réformes politiques a été justement ouvert mercredi à l’Assemblée Nationale.
 
Habituellement, le protocole conforme au règlement intérieur de cette Assemblée exige qu’une fois l’information de la proposition donnée aux députés, la proposition soit confiée à la commission des lois qui devra y statuer pour ensuite pondre un rapport qui recommande l’adoption ou non de la proposition ou du projet par la plénière.
 
Or justement ce règlement intérieur de cette même Assemblée Nationale, contient une disposition claire qui indique qu’en ce qui concerne les projets ou propositions de Loi touchant à la modification de la Constitution, la commission des lois n’est pas compétente et que seule la plénière est habilitée à en débattre directement.
 
C’est justement ce que les députés de l’ANC ont pris soin de rappeler à leurs collègues mercredi. Mais, chose curieuse, certains petits esprits de la majorité ont trouvé le moyen de mener un débat de très bas niveau sur cette question aussi évidente.
 
En effet, le Prince et ses affidés avaient planifié un charcutage éhonté de la proposition de loi qui permettrait à Faure Gnassingbé de se représenter pour un troisième mandat.
 
Ce travail devrait être fait à la commission des lois avec la complicité de certains partis politiques de l’opposition dont les consciences des meneurs ont déjà été bien travaillées en amont.
 
Une fois un tel travail de sape qui personnalise ainsi la loi sera faite, la plénière n’aurait plus qu’à voter presqu’aveuglement la proposition telle qu’adoptée par la commission.
 
L’on comprend naturellement qu’en fomentant un tel coup contre le peuple togolais, les pourfendeurs des intérêts du peuple n’ont pas compté avec la disposition du règlement intérieur de l’Assemblée Nationale qui veut que ce genre de débat soit directeur mené par la plénière et que chaque partie assume clairement ses convictions.
 
D’emblée, les députés de la majorité ont été pris de court. Ils se voient ainsi bloqués et en même temps pris en sandwich à la fois par leur propre règlement intérieur et les désidératas du Prince et de ses affidés.
 
Ils ont tenté de marmonner sans pour autant convaincre. La loi est là et les bloque. Faut-il alors se résoudre à violer le règlement intérieur que l’Assemblée Nationale s’est librement donné ? Et pour quelle raison objective et défendable les députés d’UNIR refuseraient-ils le respect de ce règlement intérieur ?
 
Pourquoi ont-ils peur d’assumer publiquement leurs convictions s’ils sont réellement porteurs d’une conviction ?
 
Tout le monde s’aperçoit clairement que la préoccupation majeure du Prince est bien entendue de rempiler pour un mandat de plus et consignes ont été clairement données aux députés de la majorité pour avaliser ce projet quitte à contorsionner ou à personnaliser la Loi.
 
Mais, dès lors que le règlement intérieur de l’Assemblée Nationale les bloque, ils sont bien obligés de songer à un plan B qui sera probablement assumé par la sulfureuse Cour Constitutionnelle qui pourrait éventuellement mettre les pieds dans les plats des réformes tant recherchées par au moins 89% des togolais et l’ensemble de la Communauté internationale.
 
Du coup, 3 heures de discussions mercredi, n’ont pas permis de trancher sur cette question du renvoi ou non de la proposition de Loi à la Commission des Lois.
 
La plénière va encore reprendre ce vendredi et seul Dieu sait de quoi il va y retourner.
 
Au final, c’est une vraie honte que de voir des prétendus intellectuels, gesticuler, marmonner, ânonner devant l’évidence juste pour servir la cause d’un individu.
 
Quel jour ceux-ci comprendront-ils que l’heure de la force brute est révolue, qu’en ce 21 ème siècle, seule la matière grise, l’intellect, le droit peuvent servir la cause d’un homme !
 
Quel jour les sbires du Prince s’affranchiront-t-ils de ces abruties juridico-politiques qui les ridiculisent et les exposent autant à la face du monde ? Le Togo est réellement en retard et c’est triste.
 
source : togoinfos
 

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