Faure Gnassingbé tenu au cou par la question des réformes, obligé de dealer sur sa candidature.


fgnass


Les voix ne cessent de s’élever en faveurs des réformes constitutionnelles et institutionnelles. En conférence de presse cette semaine une douzaine d’organisation de défense des droits de l’homme ont remis sur le tapis la question des réformes. Acteurs politiques, responsables religieux, représentations diplomatiques, acteurs de la société civile tout le monde presque, appelle de tous ses vœux l’application de ses réformes que Faure Gnassingbé a promis faire depuis 2006 mais depuis lors, le numéro un togolais brille par sa mauvaise volonté. Pour l’heure et de sources concordantes, Gnassingbé premier fait entreprendre des deals autour de sa candidature.
 
Il se susurre dans des milieux autorisés que le locataire du palais de la marina sur la question des réformes a été pour une des rares fois secoué par la fermeté de l’appel en commun des églises presbytérienne, méthodiste et catholique qui demandaient que le débat puissent s’ouvrir sur la question des réformes déplorant que la séance parlementaire du 30 juin qui devrait consacrer les réformes a tourné au vinaigre. Il faut relever que les églises au Togo observent le plus souvent un silence sur la situation socio politique, une attitude qui arrange la dictature qui se nourrit de cette option. Que les églises prennent position, a fait mouche, même si certains tentacules proches du régime les ont critiqué de s’inviter dans le débat politique, elles ont été entendu par qui de droit.
 
L’autre raison qui aurait interpellé Faure Gnassingbé est l’appui du groupe des 5 aux églises, notamment la France, l’Allemagne, les Etats-Unis, l’Union Européenne et le Pnud .
 
Des émissaires du pouvoir auraient discuté avec ces différentes entités pour réitérer la ferme volonté du régime togolais d’opérer les réformes mais à une condition. Que la mention ‘’limitation du mandat présidentiel avec effet immédiat’’ soit enlevée de façon à permettre à Faure Gnassingbé qui totalise 10 ans de pouvoir et que le bon sens appelle à ne plus être candidat, de rempiler pour un troisième mandat, ce que la constitution toilettée et taillée sur mesure permet.
 
Il nous souvient que de sources concordantes, le vote des réformes à l’assemblée nationales a achoppé sur cette clause que le pouvoir n’avait pas réussi à obtenir de l’opposition parlementaire.
 
Qu’en serait-il de ce souhait réitéré? Nul ne sera étonné que Faure Gnassingbé rempile en 2015.
 
De plus en plus le Togo s’achemine vers des mesurettes en termes de réformes, notamment sur la question du mandat présidentiel et du mode de scrutin.
 
Il nous est confié l’existence d’un deal dans le deal qui sera révélé au moment opportun.
 
Deal ou pas, le peuple togolais a voté massivement pour une constitution par référendum en 1992 qui a mis les verrous pour toute présidence à vie et ce peuple souhaite vivement que le pouvoir ne se monarchise dans un pays qui se veut une république. Pour le reste, les politiques et d’autres acteurs peuvent continuer leurs lobbyings pour aboutir à des deals, l’essentiel c’est que le peuple retrouve un début de souveraineté.
 
Une certitude, à quelques mois de la présidentielle de 2015, Faure Gnassingbé visiblement ne peut plus jouer le chrono sur la question des réformes et les réserver aux calendes grecques comme il a coutume de le faire pour gagner du temps et rouler tout le monde dans la farine.
 
La possibilité d’un referendum initiée par le CRD et le mouvement KEKELI, pour aboutir à ses réformes, le projet de révisions constitutionnelles introduit le couple ANC/ADDI au parlement, les manifestations de rue de l’opposition le 21 novembre et celle de la société civile une semaine après sont autant de moyens pour faire plier la dictature sur la question des réformes.
 
Depuis la chute de Blaise Compaoré les dirigeants assoiffés du pouvoir dont Faure Gnassingbé doivent comprendre même s’ils veulent jouer les téméraires que plus rien ne sera plus comme avant. La pression sur le fils d’Eyadema vient de plusieurs côtés pour lui faire entendre raison.
 

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