Le bras de fer qui opposait la Haute Autorité de l’audiovisuel et de la Communication (HAAC) au directeur de publication du journal La Symphonie vient de connaître son épilogue.
Pour la première fois, la chambre administrative de la cour suprême a infligé un revers à une institution de la République, notamment la HAAC en annulant purement et simplement la décision de celle-ci qui a conduit à la non parution de ce journal depuis plus d’un mois.
C’est une décision heureuse qu’il faut saluer et mettre objectivement à l’actif de ces juges qui commencent, visiblement, à pendre la direction du droit. Il semble, selon ce qui m’a été rapporté que même le procureur général, représentant le ministère public, a requis l’annulation de cette décision qui avait manifestement été prise « sans base légale ».
Ceci dit, c’est l’occasion pour nous d’inviter nos régulateurs à la mesure, à la raison et au sens absolu de responsabilité dans le management de leurs partenaires que constituent les journalistes.
Au total, il s’agit bien de la victoire de la liberté de presse et d’expression qui est indispensable dans toute démocratie qui veut bien s’assumer dans les règles de l’art.
Luc Abaki