La population s’y oppose et paie un lourd tribut, le gouvernement capitule


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5 morts, des blessés et une cinquantaine d’arrestations : c’est le bilan du drame qui s’est produit vendredi et samedi dans la ville de Mango à 550km au nord de Lomé. Ce théâtre de violents affrontements entre la communauté de la localité et les forces de sécurité appuyée par l’armée est intervenu suite à la protestation de ladite communauté face à la réhabilitation de l’aire protégée de Mango. Le gouvernement capitule et parle d’apaisement.
 
En effet, le gouvernement a pris l’initiative de réhabiliter les aires protégées de la Kéran, de l’Oti et de Mandjouri. Or, les populations ont gardé une image négative de ces aires protégées installées dans les années 80 et qui faisaient l’objet de contrôle atroce occasionnant des emprisonnements en cascade. Ces populations étaient tellement militarisées jusqu’à l’avènement de la démocratie dans les années 90 ; ce qui leur a permis d’enterrer ce projet jugé plus « tortionnaire » que bénéfique.
 
Face à ce drame de Mango, une réunion de haut niveau présidée par le chef de l’Etat a eu lieu samedi. Un compte rendu a été donné par le ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et des Collectivités locales, Payadowa Boukpessi : « Suite aux malheureux événements qui se sont produits dans la ville de Mango, le gouvernement s’est réuni en une réunion de crise en vue de suivre et d’évaluer la situation qui prévaut dans cette ville. Le gouvernement présente ses condoléances aux familles éplorées et sa compassion aux blessés. Le gouvernement condamne toutes les violences quelle que soit leur nature. En termes de mesures conservatoires, des sanctions disciplinaires ont été prises contre des éléments de forces de l’ordre, auteurs de dérapage. Une enquête judiciaire a été ordonnée en vue de faire le point dans le but de situer les responsabilités. » Pour l’heure, le gouvernement suspend le projet.
 
D’après le préfet du milieu, la situation est relativement calme. Mais les ressortissants de Mango à Lomé, réunis vendredi et samedi, dénoncent la brutalité avec laquelle, la crise est gérée. Pour Oumorou Tawakal, porte-parole des ressortissants, « nous, fils et filles de la préfecture de l’Oti, nous sommes réunis pour dénoncer ce qui se passe à Mango… Il faut le retrait des forces militaires, la libération immédiate et sans condition des personnes détenues, le départ immédiat et sans condition du préfet, que la lumière soit faite sur ces crimes volontaires et que les auteurs soient punis conformément aux lois en vigueur, nous ne voulons plus la faune. »
 
Emergence Togo
 

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