Le MMLK relance le débat sur les soins des dirigeants africains à l’étranger


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Omar Bongo est décédé dans un hôpital Barcelonais (espagnol) en 2009, Mobutu succombe en 2007 à Rabat (Maroc), décès de Sékou Touré (USA) en 1983. En 2005, le Général Eyadema décéda au-dessus de la Tunisie alors qu’il était transporté pour suivre des soins en Israël. La liste de ces chefs d’Etat africains décédés alors qu’ils étaient en évacuation sanitaire outre atlantique n’est pas exhaustive.
 
Ces dirigeants pour certains n’ont pas pu atteindre la destination avant que la mort ne les atteigne. D’où la nécessité de doter leurs pays d’infrastructures hospitaliers adéquats. Le cas le plus patent est celui de Koffi Panou, l’ancien ministre de la communication du Togo qui a été foudroyé par une crise alors qu’il était dans son village. S’il avait doté son village d’une infirmerie digne, sa vie sera sauvée.
 
Au-delà des infrastructures, c’est tout le système sanitaire africain qui est en lambeau parce que les dirigeants africains savent qu’ils ne se soignent pas dans nos hôpitaux jusqu’au jour où la nature leur rappel qu’ils sont ici et que c’est parmi les siens qu’ils doivent œuvrer à l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail.
Le Mouvement Martin Luther King-La voix des sans voix remet au goût du jour le débat des soins à l’étranger des dirigeants africains.
Lire la déclaration rendue publique par ce mouvement.

Lomé, le 12 octobre 2015
 
 

COMMUNIQUE DE PRESSE

 
 
Le Mouvement Martin Luther King – La Voix des Sans Voix, déplore l’évacuation de la majorité des dirigeants africains malades vers l’étranger pour subir des traitements médicaux après plus de 50 ans d’indépendance et considère ce fait  comme un autre facteur néfaste au développement du continent.
 
C’est avec indignation et consternation que nous continuons par constater que d’année en année, le continent africain en général et le Togo en particulier dépense d’énormes fonds du contribuable pour faire soigner les autorités et leurs familles malades dans les hôpitaux occidentaux, asiatiques et américains. Alors que l’Afrique regorge des médecins réputés, diplômés des grandes universités d’ailleurs et compétents dans toutes les spécialités (Médecins généralistes, cardiologues, neurologues, dentistes, chirurgiens, kinésithérapeutes, ophtalmologues, gynécologues, oto-rhino laryngologistes, etc.).
 
Malheureusement, le MMLK – La Voix des Sans Voix, regrette que ces compétences sont occultées et réduites à la médiocrité et à l’inexistence pour faute d’infrastructures et de matériels adéquats et performants aux normes et aux réalités de notre temps (prestation de services différents dans la même salle, matériels obsolètes, dès fois usagés et non conformes à la pointe de la technologie).
 
A ces conditions pitoyables et primitives de travail, s’ajoutent évidemment des conditions misérables de vie avec des salaires minables et maigres pour le personnel médical. Ce sont ces maux récurrents et identiques auxquels la médecine africaine est généralement confrontée, due à la mauvaise volonté de nos dirigeants.
 
Eu égard à ces facteurs défaillants, ces dirigeants préfèrent puiser dans les caisses publiques en débloquant des millions de francs pour aller se faire traiter à l’étranger.
 
Avec ces sommes d’argent astronomiques et faramineuses, les Etats africains ne font que contribuer à l’évolution et au développement des pays déjà développés, alors que le continent africain s’appauvrit, s’enlise et descend davantage dans les abimes du sous développement et de la paupérisation.
 
Le MMLK La Voix des Sans Voix, s’interroge sur l’utilité et la qualité des infrastructures sanitaires et médicales que les dirigeants africains clament construire, si eux-mêmes n’y sont jamais admis pour leurs soins ?
 
Ou alors, sont-elles réservées uniquement aux pauvres populations confirmant ainsi état défectueux de ces infrastructures souvent considérées comme des couloirs de la mort et creusant le fossé social entre eux et leurs peuples ?
 
Dans ce cas, c’est la politique de médiocrité, fondée sans doute sur la mauvaise gouvernance, la gabegie, la corruption et le détournement des deniers publics.
 
Car pour le MMLK – La Voix des Sans Voix, ces dépenses colossales occasionnées par ces soins médicaux à l’étranger pourraient servir à équiper et à moderniser les centres hospitaliers universitaires et régionaux (CHU / CHR) qui existent déjà, afin qu’ils puissent être plus opérationnels et compétitifs.
 
Le MMLK – La Voix des Sans Voix appelle les dirigeants africains à mettre un terme à des traitements médicaux à l’étranger en privilégiant les hôpitaux du continent qui n’ont besoin que d’être équipés en personnel et en matériel.
 
 

Le Président,
 
 
Pasteur EDOH K.KOMI

 
 
     B.P. 8726 Lomé – Togo, Tél :(+228) 23 20 90 90 / 22 32 55 72     Cel : (+228) 99 47 35 84 / 90 04 17 25
 
       E-mail : komiedohkossi@yahoo.com; maluking662@yahoo.com,
 

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