Le Mouvement Martin Luther rend hommage à MARTIN LUTHER KING


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28août1963 – 28 août 2015 : Le discours ‘’I HAVE A DREAM ‘’ A 52 ans
 
RETOUR SUR SON DISCOURS ‘’I HAVE A DREAM ‘’ PRONONCE LE 28 AOUT 1963 DEVANT LE MONUMENT D’ ABRAHAM LINCOLN A WASHINGTON LORS DE MARCHE POUR LA LIBERTE ET LA JUSTICE.
 
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Nul doute que Martin Luther KING ,reste et demeurera l’un des hommes qui ont exercé la plus grande influence sur le 20ème siècle .Pendant longtemps encore ,son visage et son combat seront familiers à tous ceux qui luttent pour les droits de l’homme ,pour l’élimination du racisme ,de la pauvreté et de la violence .En lui se reconnaissent tous les damnés de la terre qui ne peuvent résister à l’oppression qu’à mains nues ,usant de la seule arme de leur dignité. Grand témoin de l’homme et de Dieu, avec le mouvement pour les droits civiques, il a acquis rapidement à son époque une stature mondiale et n’a pas hésité à dénoncer à tue-tête les liens intimes entre la discrimination raciale, l’exploitation économique et l’impérialisme.
 
Propulsé à la tête du Mouvement pour les Droits Civiques à l’âge de 26 ans, le jeune pasteur Noir a touché l’âme profonde des Etats Unis par son sa conviction ,sa foi ,son éloquence et la pertinence de ses actions qui ont fini en juillet 1964 la signature de la LOI sur les droits civiques ,une décision qui changea toute l’Amérique. Mais avant d’en arriver là, le champion des droits et le militant infatigable des droits humains a dû traverser le désert, voire frôler la mort à plusieurs reprises. Ce personnage a laissé un important héritage pour les hommes et les femmes qui constituent le peuple des Etats Unis .Le cri pour la liberté et la justice a atteint sa force vitale par la marche populaire du 28 Août 1963 sur Washington.
 
Vers la fin de la marche contre les discriminations raciales, le pasteur noir américain Martin Luther King, à Washington, devant 250 000 personnes, prononce son discours « I have a dream ». Son rêve est celui d’une Amérique fraternelle où Blancs et Noirs se retrouveraient unis et libres. . Il n’y a pas de doute ,même au fin fond des esprits les plus prévenus ,que cette marche a été la plus importante et la plus émouvante des manifestations organisées pour la liberté et la justice dans toute l’histoire des Etats Unis.
 
En effet, au cours de l’été 1963 un immense cri pour la liberté a retenti dans tout le pays. C’était un cri jailli de tous les cœurs chez un peuple qui a avait été trop patient, pendant trop longtemps. C’était un cri qui s’élevait du Nord au Sud .C’était un cri qui a percé les oreilles des autorités américaines, les a émus et les a poussés à prendre des décisions sans précédent mais dignes des hommes d’Etat. C’était un cri qui a atteint les couloirs du Congrès et qui a obligé les assemblées législatives à rouvrir le grand débat .C’était un cri qui a éveillé les consciences des millions d’Américains Blancs pour les amener à faire leur examen de conscience et à considérer les conditions lamentables des 20 millions de leurs frères noirs déshérités de l’époque. C’était un cri qui a fait descendre les hommes de Dieu de leurs chaires où ils n’avaient jusque là prêché qu’une sorte d’amour de dimanche, qui les a fait descendre dans les rues pour y pratiquer une nouvelle sorte de militantisme, celui de lundi. Une force de 20 millions de Noirs, militants et en marche, flanqués par des légions d’alliés Blancs, qui se sont portés volontaires pour s’enrôler dans une armée dont la volonté et l’objectif étaient la mise en œuvre d’une liberté nouvelle et glorieuse. La révolution noire était à portée de main. Le cri avait jailli du silence de Birmingham. La contagion de la volonté d’être libre ,la propagation du virus de la victoire ,une victoire qui s’était révélée possible quand le peuple Noir s’était dressé pour marcher d’un seul pas avec l’amour au cœur au lieu de la haine ,la foi au lieu de la peur ,avaient contaminé tout le pays à partir de Birmingham .Aussi ,un été de flammes et de mécontentements avait-il nourri la promesse d’un automne de gloire et de justice raciale
Cette victoire au Sud a fait clairement comprendre à tous que si la lutte est transportée sur les trottoirs et dans les rues, devant les immeubles administratifs et les prisons et en cas de besoin jusqu’à l’héroïsme de se faire martyr.
 
Le cri finissait par se faire résonner comme un rugissement dans toute l’Amérique .Il atteint Washington ,la capitale de la nation ,le 28 août 1963 ,quand plus de 250.000 personnes ,Noirs et Blancs ,de toutes les religions ,de toutes les catégories sociales ,se sont tenues devant le monument en pierre consacrée à la mémoire de Abraham Lincoln .Les ennemis de la justice sociale n’avaient jamais l’arrivée à destination de marrée humaine. Les ennemis de la loi sur les droits civiques avaient intimidé le pasteur et ses collègues de ne pas y aller de peur d’être victimes de représailles et de répressions.
 
Washington étant une ville des grands événements puisque tous les quatre ans ,les imposantes cérémonies qui entourent l’investiture d’un Président y attirent les grands et les puissants de ce monde à l’instar des rois ,des premiers ministres ,des héros et des célébrités de tous ordres .Mais dans toute sa brillante histoire Washington n’avait jamais vu un spectacle comparable de par sa taille et son ampleur à celui qui s’y est donné le 28 août 1963 .Parmi les 250.000 personnes qui avaient fait le voyage de la capitale ,il y avait nombre de dignitaires et beaucoup de personnes célèbres ,mais l’émotion la plus bouleversante émanait de la mase des gens ordinaires qui y figuraient avec une dignité hautement majestueuse ,venus pour affirmer leur volonté revendiquer leurs droits à la liberté ,à la justice et à la démocratie qui fondent l’essence de l’Amérique.
 
C’était une grande armée sans fusils, mais avec beaucoup de forces. C’était une armée dans laquelle personne ne s’est enrôlée malgré lui. Ils étaient blancs et noirs de tous les âges. On pouvait trouver les fidèles de toutes les religions, de tous les partis politiques, unis par un seul et même idéal .C’était une armée de combattants mais nul ne pouvait ignorer que son arme la plus puissante est l’amour. Plusieurs orateurs passaient jusqu’au tour ultime pour le discours de clôture du pasteur Martin Luther KING. Il l’intitula ‘’I HAVE A DREAM ‘’. Dès qu’il se leva, une tonnerre d’applaudissements nourris envahirent les lieux et les émotions furent grandes. L’on pouvait pressentir et lire à n’en point douter la délivrance et la libération de tout un peuple uni pour la même. Le pasteur commence ainsi « Je suis heureux de participer aujourd’hui avec vous à ce rassemblement qui restera dans l’histoire comme la plus grande manifestation que notre pays ait jamais connue en faveur de la liberté ». La partie la plus prophétique et visionnaire de son discours auquel des millions de lecteurs s’attachent jusqu’à nos jours est celle-ci « Retournez dans le Mississippi, retournez en Alabama, retournez en Caroline du Sud, retournez en Georgie, retournez en Louisiane, retournez dans les taudis et les ghettos des villes du Nord, sachant que de quelque manière que ce soit cette situation peut et va changer. Ne croupissons pas dans la vallée du désespoir.
 
Je vous le dis ici et maintenant, mes amis, bien que, oui, bien que nous ayons à faire face à des difficultés aujourd’hui et demain je fais toujours ce rêve : c’est un rêve profondément ancré dans l’idéal américain. Je rêve que, un jour, notre pays se lèvera et vivra pleinement la véritable réalité de son credo : “ Nous tenons ces vérités pour évidentes par elles-mêmes que tous les hommes sont créés égaux ”.
Je rêve qu’un jour sur les collines rousses de Georgie les fils d’anciens esclaves et ceux d’anciens propriétaires d’esclaves pourront s’asseoir ensemble à la table de la fraternité.
Je rêve qu’un jour, même l’Etat du Mississippi, un Etat où brûlent les feux de l’injustice et de l’oppression, sera transformé en un oasis de liberté et de justice.
 
Je rêve que mes quatre petits-enfants vivront un jour dans une nation où ils ne seront pas jugés sur la couleur de leur peau, mais sur la valeur de leur caractère. Je fais aujourd’hui un rêve !
Je rêve qu’un jour, même en Alabama, avec ses abominables racistes, avec son gouverneur à la bouche pleine des mots “ opposition ” et “ annulation ” des lois fédérales, que là même en Alabama, un jour les petits garçons noirs et les petites filles blanches pourront se donner la main, comme frères et sœurs. Je fais aujourd’hui un rêve !
Je rêve qu’un jour toute la vallée sera relevée, toute colline et toute montagne seront rabaissées, les endroits escarpés seront aplanis et les chemins tortueux redressés, la gloire du Seigneur sera révélée à tout être fait de chair. Telle est notre espérance. C’est la foi avec laquelle je retourne dans le Sud.
Avec cette foi, nous serons capables de distinguer dans la montagne du désespoir une pierre d’espérance. Avec cette foi, nous serons capables de transformer les discordes criardes de notre nation en une superbe symphonie de fraternité.
 
Avec cette foi, nous serons capables de travailler ensemble, de prier ensemble, de lutter ensemble, d’aller en prison ensemble, de défendre la cause de la liberté ensemble, en sachant qu’un jour, nous serons libres. Ce sera le jour où tous les enfants de Dieu pourront chanter ces paroles qui auront alors un nouveau sens : “ Mon pays, c’est toi, douce terre de liberté, c’est toi que je chante. Terre où sont morts mes pères, terre dont les pèlerins étaient fiers, que du flanc de chacune de tes montagnes, sonne la cloche de la liberté ! ” Et, si l’Amérique doit être une grande nation, que cela devienne vrai.
 
Que la cloche de la liberté sonne du haut des merveilleuses collines du New Hampshire ! Que la cloche de la liberté sonne du haut des montagnes grandioses de l’Etat de New-York ! Que la cloche de la liberté sonne du haut des sommets des Alleghanys de Pennsylvanie ! Que la cloche de la liberté sonne du haut des cimes neigeuses des montagnes rocheuses du Colorado ! Que la cloche de la liberté sonne depuis les pentes harmonieuses de la Californie !
Mais cela ne suffit pas. Que la cloche de la liberté sonne du haut du mont Stone de Georgie ! Que la cloche de la liberté sonne du haut du mont Lookout du Tennessee ! Que la cloche de la liberté sonne du haut de chaque colline et de chaque butte du Mississippi ! Du flanc de chaque montagne, que sonne la cloche de la liberté !
Quand nous permettrons à la cloche de la liberté de sonner dans chaque village, dans chaque hameau, dans chaque ville et dans chaque Etat, nous pourrons fêter le jour où tous les enfants de Dieu, les Noirs et les Blancs, les Juifs et les non-Juifs, les Protestants et les Catholiques, pourront se donner la main et chanter les paroles du vieux Negro Spiritual : “ Enfin libres, enfin libres, grâce en soit rendue au Dieu tout puissant, nous sommes enfin libres ! ”. »
 
28 août 1963 -28 août 2015 : Pour le Mouvement Martin Luther KING ,il y a 52 ans que ce discours fut prononcé mais il fait encore force de loi et est d’actualité pour servir d’orientation et de tremplin pour les peuples encore soumis à l’oppression ,à l’injustice ,à la dictature et au pouvoir de la minorité.
Pour le MMLK, le peuple reste et demeure la plus grande armée sur terre et sa force est inégalable. S’il décide de son destin et de son avenir, rien encore moins personne ne peut l’en empêcher. C’est à cette prise de conscience que le MMLK convie illico presto les peuples encore meurtris et martyrisés au moment où l’on se rappelle des actions de libération des Noirs Américains par le pasteur Martin Luther KING.
 
La Coordination du Mouvement Martin Luther KING
 
Pasteur EDOH K.KOMI
 
lomévi (www.togoactualite.com)
 

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