Le Procureur Général près de la cour d’appel de Lomé, en flagrant délit de mensonge.


Garba_Kodjo

Reçu ce 27 décembre 2013 sur la radio privée Victoire Fm, Garba Kodjo, Procureur Général près de la cour d’appel de Lomé a confirmé que la justice togolaise est devenue une véritable serpillère pour les plus « Faure » de la République qui manipulent les juges à leur guise. Sur les dossiers Pascal Bodjona, Kpatcha Gnassingbé, celui des incendies et le rapport du HCDH, Monsieur le Procureur Général au lieu de convaincre l’opinion nationale qui mérite d’être rassurée et éclairée sur les agissements anormaux de la justice togolaise, est allé de divagations en divagations et confirme ainsi que la justice togolaise est vraiment malade des ses propres acteurs et des Goliaths de la République qui la manipulent à loisir.

Sur le rapport du Haut Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme (HCDH), Monsieur le Procureur conformément aux habitudes de la maison a semblé balayer d’un revers de la main le camouflet qu’a infligé le service onusien à l’administration togolaise. « C’est quoi violer les droits du citoyen »?, s’est il exclamé pompeusement avant d’ajouter que la justice que ça soit au Togo ou ailleurs n’est jamais l’enfant chéri. Alors que la situation de la justice reste préoccupante et que Madame Navi Pillay, la Haute Commissaire aux droits de l’homme appelle aux états généraux de la justice togolaise, les premiers acteurs qui devraient se sentir interpellés sont toujours dans la banalisation de la catastrophe judiciaire qui a le vent en poupe au Togo.

A la question saviez-vous que les togolais n’ont plus aucune confiance en la justice? Monsieur le Procureur n’a trouvé meilleure réponse que de faire dans le snobisme dardant qu’il est content que les togolais disent ça. Car pour lui, le fait que les dossiers viennent par tonnes sur les bureaux des juges attestent de ce que les togolais ont confiance en la justice.

Pour Monsieur Garba, il y a eu des avancées que le HCDH aurait dû mentionner dans son rapport, des avancées que lui-même n’a pas su relever au cours de l’émission.

Monsieur le Procureur Général a du avoir une certaine sueur froide après les appels du Ministre Bodjona, des avocats Kpandé Adzaré et Jil Benoit Kossi Afangbédji qui lui ont rappelé qu’il était dans des contres vérités et qu’il ferait mieux par respect aux nombreux auditeurs qui sont à l’écoute de taire son zèle à défendre une justice poubelle.

Chose curieuse, à l’appel du Ministre Bodjona, le Procureur qui visiblement ne s’y attendait a balancé un, « ah bon », quand le journaliste a annoncé que l’Ancien Ministre de l’Administration Territoriale était au bout du fil. Le Procureur qui semblait défendre les dérives judiciaires dans ce dossier d’escroquerie dite internationale s’est retrouvé dans ses petits souliers après les explications du témoin-inculpé Pascal Bodjona. Le procureur a dû ravaler ses propos et donner d’autres détails en balbutiant.

Sur le dossier Kpatcha Gnassingbé, le Procureur Garba n’a pas réussi a expliqué aux togolais ce qu’est un procès inéquitable comme l’a attesté la cour de justice de la CEDEAO dans son arrêt et qui a affirmé que les droits de la défense ont été violés dans le dossier Kpatcha Gnassingbé. Or il est clair que, « toute personne a droit à ce que sa cause soit entendue équitablement, publiquement et dans un délai raisonnable, par un tribunal indépendant et impartial, établi par la loi, qui décidera, soit des contestations sur ses droits et obligations de caractère civil, soit du bien-fondé de toute accusation en matière pénale dirigée contre elle ». A la lecture de cette simple disposition universelle les togolais sont à même d’attester de l’état des juridictions togolaises.

Sur le dossier des incendies, le Procureur a balayé d’un revers de la main le rapport du Collectif Sauvons le Togo (CST) qui épingle huit (08) personnalités du pouvoir. Pour lui, les auteurs des incendies sont ceux inculpés. « Faire partie d’un parti politique n’est pas un label » a-t-il déclaré sans doute qu’il ignore que faire partie de l’UNIR-RPT au pouvoir est un label à l’impunité garantie à vie et une onction à toutes les dérives sans aucune inquiétude ni poursuite judiciaire pour ceux qui sont dans les bonnes grâces du régime cinquantenaire.

Le Procureur n’est pas sensé ignorer que dans ce dossier aucun responsable de l’administration des marchés n’a été écouté, comme cela devrait se faire dans un pays où la justice n’est pas soumise aux désidératas du pouvoir en place. La justice togolaise dans ce cas précis, fait-elle toujours bien son travail, Monsieur le Procureur ?

Il est décevant que le Procureur Général n’ait daigné reconnaître que la justice togolaise va mal. Si les premiers responsables de l’administration judiciaire ne se reconnaissent pas malades comment peuvent-ils être soignés ? Le rapport du HCDH pour une première fois est salué par l’opinion et le bureau de Genève appelle à des états généraux de cette justice pourrie. Qu’un Procureur Général atteste que tout va bien alors que c’est le désastre total dénote d’une certaine malhonnêteté.

En plus Monsieur le Procureur qui est loin de se mettre à la place des justiciables ne semble pas comprendre que ce sont les décisions iniques et illégales des juridictions togolaises qui poussent les citoyens à saisir la cour de justice de justice de la CEDEAO.

Alors que les actes des juges togolais et les décisions de justice le confirment, le Procureur Garba soutien pourtant que les juges n’ont pas passé « un concours de médiocrité » pour être juges, alors ces juges ont fort à faire pour prouver aux togolais qu’ils sont tout sauf médiocres.

Fabbi Kouassi

 

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