Les sbires du prince versent dans le populisme pour bluffer l’électorat


cina

Quand l’on regarde de près les répétitives acrobaties de ceux qui dirigent ce pays pour pouvoir se pérenniser au pouvoir, cela fait parfois pitié d’être citoyen togolais.

Il suffit juste de prêter une petite attention aux faits et gestes du fils du père, pour se rendre à l’évidence de sa ruse et de sa détermination à s’accrocher indéfiniment et sans raison à son fauteuil de Président.

Lui qui depuis sa prétendue réélection en 2010, était amorphe et quasiment indifférent face aux différentes préoccupations des populations togolaises, refait brutalement surface, à la veille de nouvelles élections, avec des projets populistes.

Si ce n’est pas le FNFI qui, selon lui, devra tuer systématiquement la pauvreté au Togo à l’horizon 2018 avec des prêts dont la barre limite ne dépasse guère 30.000fcfa, c’est alors la promesse de l’arrivée d’un troisième opérateur de la téléphonie mobile au Togo qui est faite aux togolais pour leur faire croire que le coût de la téléphonie mobile et de la connexion Internet chuterait dans les tous prochains jours.

Le FNFI, nous l’avons démontré, est un projet électoraliste, pas plus. Les allocations de 5000 à 30000 fcfa aux paysans et à la population à la base ne sauraient réduire de quelque manière que ce soit, la pauvreté au Togo.

C’est un bluff qui permet aux sbires du Prince d’entrer en contact direct avec les populations à la base et de les doper malhonnêtement pour le prochain scrutin électoral c’est tout.

En ce qui concerne le projet d’admission d’un troisième opérateur de téléphonie mobile au Togo, l’on a plutôt envie de rire. Mais avons, il nous faut rappeler un certain nombre d’épisodes qui ont précédé cette fracassante annonce.

Pour ce faire, nous nous appuyons sur le rappel fait par notre confrère, l’indépendant express dans un article publié sur son site et qui est intitulé : Nouvelle promesse virtuelle de Cina Lawson.

L’article rappelle à juste titre les fallaciseuse promesses suivantes :

« assurer l’extension du téléphone et de l’internet à coût réduit sur toute l’étendue du territoire, finaliser le projet de la fibre optique, doter le gouvernement d’un système numérique d’administration appelé le e-gouvernement, inviter des entreprises à investir dans le MVNO, et aujourd’hui, une nouvelle redondance, doter la téléphonie togolaise d’un troisième opérateur ».

Rassurez-vous, ce n’est pas tout. L’article indique à nouveau ce ceci :

« A son arrivée à tête du ministère, un projet d’appel d’offre de troisième opérateur téléphonique était déjà mis en œuvre. Le Ministre de l’économie et des finances, Adji Otheth Ayassor a d’ailleurs mené des missions dans plusieurs pays et reçu plusieurs dossiers de candidature dont celui du français Orange jusqu’en février dernier.

Malgré les dépenses faites dans ce sens, ce projet a été abandonné au profit du projet d’opérateur virtuel, MVNO imposé par la ministre.

D’après le système, l’opérateur virtuel en question va se contenter de louer le réseau chez Togotélécom pour acheminer les appels de ses abonnés. Il va disposer de la gestion d’une palette d’outils commerciaux, comme l’émission de ses propres cartes SIM.

Et, surtout, il bénéficie de sa propre base de données « HLR », qui gère les droits des abonnés. Pour ce projet, malgré la rallonge du deadline de l’appel d’offre à fin novembre 2012, aucune candidature n’a été enregistrée : Nouvel échec ».

Et quand l’article parle « des dépenses » engagés pour l’admission d’un troisième opérateur de téléphonie, ce n’est pas peu dire.

Les togolais se souviendront certainement de l’accord que le ministre de l’économie et des finances Adji otèth Ayassor avait signé en 2010 avec Bio Tchané, à l’époque patron de la BOAD confiant à cette banque la charge de prospecter pour dénicher un troisième opérateur de téléphonie mobile pour le Togo.

Des millions de francs avaient été mis à la disposition de cette banque par le Togo pour cette mission, puis rien.

Aujourd’hui, le Prince fait ressusciter ce projet non pas pour demander des comptes à la BOAD, mais pour dire qu’il lance un nouvel appel d’offre pour l’admission de l’opérateur en question. Il se moque de qui ?

Il faudra peut-être lui rappeler qu’un rapport récent publié par l’UEMOA conclut que le Togo est quasiment le seul pays de la sous-région où la communication et l’Internet un coût insupportable. Et ça il le sait depuis 2005 où il est arrivé au faîte du pouvoir au Togo. Qu’a-t-il fait pour remédier à cela ?

Rien. Au contraire, tout est fait pour spolier les citoyens à travers la communication téléphonique et Internet. Il ne saurait d’ailleurs en être autrement quand on sait que la plupart des grandes opérations électorales sont pratiquement financées par Togocel ou Togotelcom. C’est ce qui s’était passé en 2013 avec les élections législatives qui ont été financés sur fonds propres par le Togo.

La quasi-totalité des charges liées à ce scrutin a été supportée par Togo cellulaire. Mieux, tous les projets populistes visant anoblir l’image du prince et de son pouvoir sont systématiquement sponsorisés par le même opérateur.

Comment dans un tel contexte où les dirigeants siphonnent au quotidien les ressources de l’Etat à travers ces sociétés, l’on pourrait rêver qu’un troisième opérateur indépendant pourrait être facilement admis au Togo pour phagocyter l’étroit marché dont profite allègrement Togo cellulaire ?

De toute évidence, cette énième promesse faite par le gouvernement en conseil des ministres ne vise rien d’autre qu’un objectif électoraliste.

 
togoinfos
 

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