L’UFC charge l’ANC d’ « achat de conscience » et de « trahison » du peuple togolais


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Dans un mémorandum rendu public le 9 février dernier, le bureau directeur de l’Union des forces de Changement (UFC) a clairement taxé les premiers responsables de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) de Jean-Pierre Fabre d’ « acheteurs » de conscience et de « traitres » de la lutte du peuple togolais pour l’alternance politique.

Deux raisons expliquent cet état des choses selon Gilchrist Olympio et son parti. D’abord, l’accord du 26 mai 2010 intervenu entre l’UFC et le Rassemblement du Peuple Togolais (RPT) est l’aboutissement des discussions commencées depuis 2003 entre ces deux partis, alors que ces négociations étaient conduites par Jean-Pierre Fabre, Eric Amerding et Patrick Lawson.
« La chronologie et l’accumulation de ces faits prouvent que l’accord historique UFC-RPT est l’aboutissement d’un long processus de négociations auxquelles ont activement pris part tous les cadres de l’UFC devenus aujourd’hui membres de l’ANC et les plus virulents détracteurs de cet accord historique du 26 mai 2010, présentant toutes ces démarches politiques comme une démarche personnelle du président de l’UFC, nonobstant le fait que selon nos statuts, une seule personne ne peut prendre une telle initiative qui engage la vie de tout un parti, voire de la nation », lit-on dans le mémorandum.

Selon l’UFC, Jean-Pierre Fabre et ses collègues ne peuvent pas se permettre d’intoxiquer cet accord « historique » alors même qu’ils étaient les représentants de l’UFC dans toutes ces discussions, avec à la clé des « ambitions ministérielles ».

Le faire « relève incontestablement selon nous du reniement d’engagements moraux et juridiques dûment consignés par écrit, du parjure, de la trahison, du coup d’état, de l’ingratitude et du parricide.

« Il s’agit indéniablement d’ambitions personnelles au moyen de la manipulation et du mensonge, d’usage abusif et immoral des moyens modernes de communication, de la fausse rumeur et de la désinformation, de la confusion entre l’opinion et la vérité, la sincérité et la vérité, la fausseté et la vérité », ajoute le mémorandum.

La seconde raison est tirée de l’affaire des 240 millions de francs CFA versés aux neuf (9) députés exclus de l’assemblée nationale en 2010.

<« C’est toutefois l’ironie du sort de constater que le coup bas orchestré contre le président de l’UFC sous la forme d’une rumeur qui n’a pourtant jamais été fondée de perception par ce dernier de l’argent du RPT pour le prix de la trahison de la lutte du peuple togolais, se retourne aujourd’hui contre ses propres instigateurs ».

En reconnaissant publiquement avoir reçu de la part du pouvoir les 240 millions de francs CFA et en choisissant « délibérément de cacher « cela depuis le dialogue de juillet 2013 entre le gouvernement, le CST et l’Arc-en-ciel, dont le communiqué final a mentionné sans détail le règlement définitif de la question des 9 députés ANC, « ces plus hauts dirigeants concernés de l’ANC entretiennent eux-mêmes auprès des militants de leurs partis et des électeurs togolais les soupçons d’achat de conscience et de trahison de la lutte du peuple togolais pour l’alternance politique », démontre-t-on.

Telli K.

 

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