Marche des femmes du CST en noir : que cache la sortie du ministre YARK ?


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Alors que la première journée des manifestations des femmes du Collectif « Sauvons le Togo » s’est déroulée sans incident, le ministre de la sécurité, le colonel Yark Damehane, a sorti dans cette soirée un communiqué tout au moins alambiqué qui pousse à se demander les mobiles même de cette sortie.

« A l’analyse des éléments avancés par les organisateurs au soutien de leurs initiatives, il est clairement apparu que ces manifestations ne se fondent que sur des motivations confuses que l’on retrouve des mobiles politiques portant notamment sur l’affaire des incendies des grands marchés de Lomé et de Kara, la promotion des droits de l’homme et bien d’autres sujets », écrit le ministre.

Sur le dossier des incendies des grands marchés de Lomé et de Kara, le colonel Yark estime qu’il est devant les tribunaux, et qu’il ne faille plus la peine de manifester dans la rue pour un dossier en instruction mais de laisser à la justice le soin de parachever son travail. Toutefois, rappelle-t-il, aux organisateurs de ces marches que la loi prévoit des voies de recours qui peuvent être également utilisées pour faire valoir leurs droits.

Dans un pays où la justice est inféodée au pouvoir exécutif, la justice qui instruit dans un seul sens et de surcroit corrompue quelle voie de recours peuvent espérer les citoyens ?
Il ne leur reste que la rue pour crier leur ras-le-bol, n’en déplaise au ministre. Ce sont les insuffisances de notre justice qui poussent les citoyens à ne plus avoir confiance en elle. Pour éviter cela, la justice doit montrer qu’elle est indépendante et le prouver réellement du moins en écoutant les personnes citées par le rapport d’enquête du CST.

Le ministre de la sécurité, poursuit le communiqué, a décidé de prendre les dispositions nécessaires dans le souci du respect des prescriptions légales et réglementaires pour sécuriser ces marches dans le respect du droit de manifester sur la voie publique reconnue par nos textes de loi. C’est ce que lui demande d’ailleurs la loi et non de faire des commentaires.

Il tient à attirer l’attention des organisateurs sur les dangers encourus et les risques de débordement qui peuvent subvenir à tout moment et qui engendreraient le cas échéant, l’entière responsabilité des organisateurs. Il les invite à prendre toutes les précautions pour éviter les provocations, les actes de vandalisme, et tout autre acte susceptible de porter atteinte à l’ordre public.

Cette partie du communiqué fait penser à des desseins inavoués du ministre qui serait tenté encore une fois de faire infiltrer la marche par les milices comme ils en ont l’habitude et à imputer la responsabilité à des organisateurs. Ces cas se sont présentés par le passé. De toutes les façons, on tiendrait le ministre Yark responsable s’il advenait des scènes de violence au cours de cette seconde journée de marche des femmes. Il est de sa responsabilité d’assurer la sécurité de tous les Togolais y compris celles qui sont dans la rue.

lomévi (www.togoactualite.com)
 

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