Où en est-on avec les réformes, Mme Awa Nana ?


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  «Tout est permis en faveur de sa propre cause, même la mauvaise foi » – Henri-Frédéric Amiel


 
Lorsque la question avait été posée, Mme Awa Nana-Daboya, à savoir là où on en est avec les réformes politiques, notamment les recommandations issues de l’atelier du Haut-commissariat à la réconciliation et au renforcement de l’unité nationale (HCRRUN), sa réponse a été sans équivoque.
 
« La question mérite d’être posée à l’autorité de destination des recommandations de l’atelier sur les réformes politiques au Togo. Toutefois ce que je peux dire, c’est que notre pays et ses autorités se préparent à cette grande conférence sur la sécurité maritime. Tous les efforts et pensées sont occupés par cette conférence ; aussi ce que le HCRRUN peut faire, c’est de préparer le terrain à donner suite aux recommandations de l’atelier après que la conférence sur la sécurité maritime sera finie. Nous pensons que l’autorité sera plus attentive à cette attente, après qu’elle aura été dégagée, après que les rideaux seront tombés sur la conférence », avait répondu la présidente du HCRRUN.
 
Il y a 18 jours exactement que les lambris se sont éteints sur le fameux sommet sur la sécurité maritime. Mais les Togolais ne voient aucune lueur à l’horizon quant à une réelle volonté de Faure Gnassingbé d’opérer les réformes constitutionnelles et institutionnelles afin d’en finir avec cette crise sociopolitique qui n’a que trop duré et donner une chance au Togo de se réconcilier avec lui-même. « Le Togo semble être tombé brusquement, suite à l’élection présidentielle d’avril 2015, dans une surprenante léthargie comme si les grandes revendications et promesses de réformes n’avaient d’intérêt que pour les campagnes électorales », observait la Conférence des Evêques dans sa lettre pastorale.
 
Après l’indescriptible agitation qui s’est emparée des autorités pour cause de la conférence sur la sécurité maritime, on semble retomber dans notre habituelle torpeur. En attendant peut-être le sommet Israël-Afrique sur la sécurité et le développement l’année prochaine pour qu’on assiste à nouveau à une levée de boucliers et une gesticulation médiatique sans précédent. Au sommet de l’Etat, toute l’attention est déjà portée vers ce prochain rendez-vous international. Les préparatifs ont déjà commencé avec les mutations dans la grande muette.
 
La principale préoccupation de Faure Gnassingbé, c’est de polir son image et se couvrir de gloire à l’international. « Togo is back ! Après une décennie consacrée à la reconstruction de son pays très affecté par des années de crise socio-politique, le président Faure Gnassingbé peut désormais s’atteler à bâtir une politique étrangère ambitieuse », chantent les troubadours au service de la dictature. Quant au bonheur et au bien-être des Togolais, il s’en soucie peu. Ils peuvent continuer à végéter dans l’indigence.
 
On repose la question à la présidente du HCRRUN : où en est-on avec les réformes politiques ? On est déjà à deux semaines après le sommet et on ne sent rien venir. Que fait-elle pour amener Faure Gnassingbé à donner suite aux recommandations de l’atelier, comme elle l’avait promis ? On a l’impression que Faure Gnassingbé et Mme Awa Nana-Daboya veulent tourner les Togolais en bourrique. Les réformes constitutionnelles et institutionnelles semblent le cadet de leurs soucis.
 
Mais comme le dit un acteur politique, si Faure Gnassingbé ne fait pas les réformes les réformes, vont le faire. Un homme avertit…
 
Source : Médard Amétépé, Liberté
 

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