Opposition togolaise « je t’accuse de haute trahison »


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© togoactualite – Coups bas, trahisons, envie, égos surdimensionnés, voilà quelques uns des maux qui ont fait échouer et qui continuent de faire échouer le processus démocratique au Togo. Au lieu de s’unir pour combattre la dictature régnante sur le Togo, la classe politique togolaise, s’est durant plus de deux décennies livrée à un sabotage de la lutte sur le dos du peuple. « Si ce n’est pas moi, que la dictature soit maintenue à sa place », telle est la devise des principaux ténors de cette opposition.
 
Au lieu d’avoir pour vision l’alternance et l’instauration de la démocratie au Togo, ces leaders se sont livrés et se livrent encore la guerre de leadership sur fond de rivalité. Tel a été le cas au début des années 1990, un quart de siècle après rien n’a changé dans la mentalité des hommes politique qui sont au devant de la lutte au Togo.
 
Si hier, on peut reprocher à Edem Kodjo, Yawovi Agboyibo, Messan Gnininvi, Zarifou Ayeva, Gilchrist Olympio…d’avoir fait échouer la lutte, aujourd’hui, les mêmes reproches peuvent être faite à la nouvelle classe opposante, car si elle n’a rien appris de leurs prédécesseurs. Les acteurs actuels de la lutte politique continuent dans la même logique de leurs prédécesseurs, rejetant tout esprit de sacrifice de soi pour sauver la lutte et la terminer.
C’est ainsi qu’à quelques mois des échéances électorales capitales, une animosité doublée de sournoiserie sans pareille s’emparent de la classe opposante. Les ténors se livrent à une guerre tranchée.
 
C’est ainsi au moment où se préparait le conclave des deux blocs de l’opposition (CST-AEC), un des responsables du CST a sollicité audience auprès de Gilchrist Olympio pour lui demander d’appuyer sa candidature à l’élection présidentielle de 2015.
Alors que Jean-Pierre Fabre se proclame « candidat naturel » de l’opposition, une surprise venant du CST n’est pas exclu.
 
Ceux qui se réjouissent du sort réservé à la candidature de Me Dodji Apevon de la Coalition, dans le camp du CST, doivent avoir le triomphe modeste car la route qui mène vers 2015 est encore longue et n’a pas encore fini de nous livrer toutes ses surprises.
 
Parlant de surprises, c’est l’ancien Premier ministre Agbeyomé Kodjo qui, il n’y a pas si longtemps, vociférait « Agban Agbodzi » en dénonçant l’accord RPT-UNIR. Mais depuis les législatives de 2013 qu’il n’est plus en odeur de sainteté au sein du CST, Agbeyomé disais-je, donc est allé voir Gilchrist Olympio pour lui dire de se présenter à l’élection présidentielle. Ce revirement de position de l’homme de Tokpli n’a d’autre but que de narguer et défier ces anciens compagnons du CST.
 
Dans cette nouvelle version de sabotage de la lutte, Gilchrist Olympio dont on dit qu’il est mort politiquement occupe une place de choix pour ces « opposants » devenus ennemie du peuple en lutte pour l’alternance. M. Olympio est très courtisé par ces politiciens en mal de popularité qui l’utilise comme leur bouée de sauvetage au fin de règlement de compte. C’est ainsi que périodiquement, Me Yawovi Agboyibo aussi entretient des échanges téléphoniques avec lui sur l’actualité politique.
 
Ces deux leaders charismatiques de l’opposition togolaise qui, jadis, se détestaient cordialement ont fini par se rapprocher. Ce rapprochement est dû à la haine que chacun voue à celui qui leur a ravie la vedette au sein de leur formation respective. Ainsi, ils ont oublié leurs différends liés au « retour d’ascenseur ». Ce qui les préoccupe maintenant c’est la vengeance.
 
Si la passation du pouvoir de Gilchrist à Fabre s’est faite de façon fracassante, au CAR, elle beaucoup plus douce. Malgré cela c’est un secret de polichinelle que de dire que Agboyibo ne porte pas Apevon dans son cœur. Les sorties intempestives du « Bélier noir de Kouvé » sur l’actualité nationale malgré sa retraite politique dénote de cette stratégie de faire ombrage au président du parti, qu’est Me Apevon. Certains vont plus loin en disant que l’ancien bâtonnier n’a pas encore dit son dernier mot au sujet de la présidentielle de l’année prochaine malgré les multiples démenties de son fils politique Jean KISSI.
 
Mais pour Gil et son ex lieutenant, Fabre, le divorce est total car le fils a failli lyncher publiquement le père à la plage de Lomé et ça ce dernier ne l’oubliera jamais. Depuis ce jour la rupture est devenue totale. Mais non content de l’avoir humilié, Jean-Pierre Fabre a encore eu l’outrecuidance de donner une fessée électorale à son mentor.
 
Pour Olympio, la présidentielle de 2015 est l’occasion de prendre sa revanche mais encore tester la bonne foi de Faure Gnassingbé car il y avait une clause secrète dans cet accord RPT-UCF qui stipulait que Faure après la transition, Faure devrait rendre le pouvoir à l’UFC.
 
Ainsi dans les échanges périodiques AGBOYIBO-OLYMPIO, ils se moquent de Fabre et Apévon. « Les enfants s’amusent » est leur phrase phare pour qualifier les agissements puérils des « deux gamins ».
 
Selon nos informations, Agboyibo verrait bien une candidature de Gilchrist Olympio que de soutenir Apévon. Pour lui c’est une manière de « retourner l’ascenseur » à Olympio qui en 2010 avait demandé à l’UFC de soutenir sa candidature n’eut été la désobéissance de l’autre « gamin » Fabre.
 
Mais pour l’instant Gilchrist se réserve de se prononcer sur sa candidature. Il dit qu’il va consulter certains chefs d’Etat de la sous région avant de prendre une décision. De toutes les façons, il peut compter sur le soutien d’Agboyibo.
 
C’est donc ces calculs sur fond d’intérêt et de jeu de pouvoir qui vont perdurer l’aspiration du peuple togolais au changement et tant que ce peuple ne décidera pas de reprendre en son compte la lutte comme cela avait été le cas en 1990, ces politiciens le livreront encore à la pâture sous l’autel de leur ambition.
 
Les aspirations au changement du peuple togolais échouent non pas parce que le pouvoir en place est invincible mais parce que certains au sein de l’opposition font le jeu du pouvoir contre le peuple et ceux là, le peuple doit désormais les extirper de ses rangs. Ce peuple doit réellement reprendre le devant de la lutte sinon la présidentielle à venir ne sera pas différentes des autres que nous avons connues avec leurs lots d’assassinats, de bourrages d’urnes, de fraudes, de contestations.
 
Il faut que dès à présent, le peuple togolais disent à ces traitres que plus rien ne sera plus comme avant.
 
lomévi (www.togoactualite.com)
 

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