Le Parti National Panafricain (PNP) de Tikpi Atchadam, dans un communiqué rendu public mardi 6 août 2019 dénonce un « harcèlement politico-mnilitaro-judiciaire » du pouvoir de Lomé a l’encontre ses militants et cadres.
D’après le PNP, il s’agit bel et bien d’une « persécution d’État » aux fins de faire disparaître le parti de la scène politique togolaise. « Cette menace consiste, à décapiter le parti, et à empêcher ses activités par des descentes musclées des éléments de la gendarmerie et de la police nationale », précise le communiqué signé du Secrétaire général du PNP, Dr Kossi Sama.
À l’origine de ces menaces, le PNP pointe du doigt, les préfets sous la responsabilité du ministre de l’Administration territoriale, de la décentralisation et des collectivités locales, Payadowa Boukpessi.
« Depuis plusieurs mois, de façon régulière, chaque week-end, la police nationale et les forces de la gendarmerie nationale, après des coups de fil faits de menaces de tous genres aux responsables locaux la veille, prennent d’assaut les réunions hebdomadaires organisées par le parti sur l’ensemble du territoire national. Une fois sur place, les forces de police et de la gendarmerie dispersent les citoyens avec une violence extrême en usant de gaz lacrymogène. Elles cassent les chaises, les motos et emportent le matériel tel que les haut-parleurs. Il leur arrive aussi, comme à Logopé, un quartier de Lomé, d’emporter des motos », s’indigne le PNP.
Pour les responsables de ce parti, la « violence d’État » avec des dégâts matériels énormes a atteint son « paroxysme » ces deux derniers week-ends lorsque les forces de l’ordre et de sécurité, lourdement armées, ont envahi leurs lieux de réunions hebdomadaires à Yélivo, Sokodé, Kparatao, Dapaong, Kadambara et Dar El Salam à Lomé.
« Il y a là, une volonté manifeste du régime au pouvoir de s’opposer par tous les moyens à l’alternance et à la démocratie au Togo, en s’attaquant de façon répétée et soutenue aux libertés fondamentales et aux droits de l’homme », dénonce le parti à l’origine des manifestions politiques du 19 août 2017 qui précise en outre qu’au-delà de cela, se présentant devant le juge en respect au contrôle judiciaire qui pèse sur leur tête, les anciens détenus du PNP sont sommés de quitter ledit parti, s’ils veulent la paix et la tranquillité.
« Des menaces d’étouffement économique, d’arrestation, et même de mort sont proférées contre des propriétaires immobiliers dès qu’ils engagent une discussion portant sur la cession gratuite ou la location de leur immeuble au PNP. Cela se vérifie, notamment à Dapaong, Sokodé, Kpalimé, Anié, Atakpamé, Kévé, Tsévié, Adidogomé », a indiqué Dr Sama.
Tikpi Atchadam et ses collaborateurs exigent la libération de 39 personnes arrêtées lors des manifestations politiques et qui croupissent toujours dans les prisons du pays.
Raphaël A.
source : afreepress