© togoactualite – Les directeurs de publication des journaux « Liberté » et « Le rendez-vous ont été entendu ce matin à la direction générale de la police judiciaire (DGPJ). Cette audition menée par le direction de la police judiciaire M. Dedji Awoh sur plainte de deux ministres du gouvernement Selom Klasou en l’occurrence le ministre de l’Economie Adji Othet Ayassor et celui des transports, Ninsao Gnofam.
Cette plainte des deux ministres fait suite à un article paru dans ces journaux qui ont fait état de la perception par ces ministres de rétrocommission à hauteur de 10 milliards sur des chantiers de BTP d’un coût de 26 milliards.
Au cours de cette audition qui a duré toute la matinée de ce vendredi, le directeur de la police judiciaire voulait savoir s’ils reconnaissent avoir publié des articles sur les ministres, la preuve de leur affirmation et s’ils ne pensent pas que 10 milliards de détournement dont ils allèguent est trop important.
A toutes ces questions, les journalistes ont répondu qu’étant donné que l’affaire est devant la justice, le commissariat n’est pas le cadre juridique pour apporter les preuves.
Vendredi dernier, ces journalistes ont été convoqués par la HAAC au sujet de ces plaintes des ministres qui ont concomitamment saisi également la justice.
Cette affaire se déroule dans un contexte de menace sur la presse togolaise. Il y a à peine deux semaines, le directeur de publication de l’hebdomadaire « La nouvelle » a été libéré après avoir passé plus de deux mois à la prison civile de Lomé sans jugement. Et l’auteur de cette plainte est également un ministre du gouvernement Selom Klassou.
Quant au quotidien Liberté, il vient de subir un redressement fiscal.
Ces entraves à la liberté de presse se déroulent alors que le pays se prépare à accueillir les 44ème assise de l’Union de la presse francophone prévue dans notre pays dans le mois de novembre.
lomévi (www.togoactualite.com)
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