En février dernier, le chef de l’Etat, Faure Gnassingbé lançait le projet de développement rural de la plaine de Djagblé, financé à hauteur de 9,6 milliards de francs CFA, pour la culture du riz. Quatre (4) mois après ce lancement, ce sont les acquéreurs de cette localité située à une vingtaine de kilomètres au nord de Lomé qui crient au secours.
En conférence de presse ce lundi à Lomé, les 500 acquéreurs de terrains qui seront expropriés par l’Etat pour la mise en œuvre de ce projet, dénoncent une indemnisation qui se fait ‘en catimini’ et à la ‘tête du client’.
« Ils nous ont dit de nous constituer en comité avec lequel les discussions se feront. Mais depuis quelques jours, on appelle individuellement les acquéreurs et on discute avec eux à l’Ecole primaire publique de Djagblé. Selon nos investigations, le lot sur lequel est construite une pièce, revient au propriétaire à 350.000 francs CFA. Si c’est 2 pièces, on lui propose 600.000 francs CFA et on interdit formellement aux acquéreurs consultés de ne pas partager avec les autres ce qu’on leur a dit lors de la consultation. Nous ne pouvons pas accepter ce genre de chose », a déclaré Francis Koumékpo, porte-parole du comité des acquéreurs.
Le comité demande que ces consultations en catimini qui ressemblent à des ‘magouilles’ cessent pour que les uns et les autres puissent voir clair dans l’indemnisation en cours. Il demande aussi au chef de l’Etat de s’impliquer personnellement dans cette affaire pour faire le suivi du travail déjà fait par le comité d’indemnisation. Car, selon eux, cette affaire risque de finir avec d’autres traumatisés au Togo.
« Nous savons que le chef de l’Etat est très attentif, il écoute tout ce que le peuple lui dit. Nous lui demandons humblement de prendre à bras-le-corps ce dossier afin que cette affaire ne produise plus d’autres personnes traumatisées au Togo », a lancé M. Koumékpo, lui-même acquéreur de deux lopins de terre dans la plaine de Djagblé.
Pour toutes ces personnes, une chose est importante : avoir un lopin de terre sur lequel elles peuvent dormir tranquillement avec leur famille sans être dérangés.
Sont concernées par ce qui apparaît comme un nouveau problème social, plus de 300 hectares acquises par des personnes physiques.
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