Réformes politiques : Fulbert Attisso émet des réserves et propose


La satisfaction et l’optimisme arborés par certains acteurs qui ont pris part à l’atelier organisé du 11 au 15 juillet derniers par le Haut commissariat à la réconciliation et au renforcement de l’unité nationale (HCRRUN) sur les réformes institutionnelles et politiques, ne sont pas partagés par Fulbert Sassou Attisso, président du parti « Le Togo autrement », une formation politique de l’opposition non invitée à cette rencontre.
 
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Invité ce dimanche dans le deuxième numéro de l’émission « D12 » de la radio Pyramide FM, l’ancien journaliste émet deux (2) réserves. Selon lui, l’Accord politique global (APG) a été signé dans le seul état d’esprit de faire changer les mécanismes et les instruments de conquête, de gestion et d’exercice du pouvoir avec en toile de fond, le mode scrutin, la limitation de mandats, les pouvoirs du Premier ministre etc.
 
« La crise politique permanente que nous avons au Togo est alimentée par la perversion des instruments et des mécanismes de conquêtes du pouvoir », a-t-il estimé tout en ajoutant que les réformes politiques et institutionnelles sur lesquelles les réflexions de l’atelier du Haut commissariat ont porté, sont générales. « Ces réformes ne constituent pas un paquet mais s’imposent chaque fois que la vie politique continue et que dans la gestion du pouvoir, on s’aperçoit qu’on doit faire des réformes pour aller de l’avant », a-t-il relevé.
 
Pour lui, le HCRRUN n’a pas véritablement pour vocation de réfléchir sur les réformes mais plutôt une commission annoncée par le chef de l’Etat lui-même et dont Mme Awa-Nana Daboya, présidente du HCRRUN, est encore la présidente.
 
« Si on ne veut pas prendre le temps de créer cette commission pour lui déférer la réflexion sur les réformes et qu’on veut faire organiser par le HCRRUN un atelier sur les réformes, c’est qu’on veut apaiser les ardeurs et l’attention qui se cristallisent depuis certaines sorties malheureuses du chef de l’Etat en Allemagne et d’un certain représentant d’UNIR à un débat public », a-t-il lancé.
 
En tout cas, pour M. Attisso, au-delà des recommandations de l’atelier du Haut commissariat, il y a des réformes à faire sur le court terme, notamment la limitation de mandats et les élections à deux tours. Sur ces questions, a-t-il insisté, la réflexion est achevée avec la signature de l’APG en août 2006.
 
C’est pourquoi, a-t-il poursuivi, « Le Togo autrement » soutient la proposition de loi déposée il y a quelques semaines par les députés de l’Alliance nationale pour le changement (ANC) et de l’Alliance des démocrates pour le développement intégral (ADDI) sur la table de l’Assemblée nationale.
 
Là encore, l’acteur politique de l’opposition togolaise ne prend pas cette démarche pour argent comptant. Pour lui, il faut que les initiateurs de cette proposition de loi agissent en aval de la démarche pour donner des chances à ce texte de passer.
 
« Ce texte ne doit pas être une proposition de loi de témoignage pour montrer à la face du monde que les initiateurs veulent les réformes et que c’est le parti au pouvoir qui n’en veut pas. Ceux qui ont déposé cette proposition de loi doivent réaliser le consensus nécessaire en approchant les autres acteurs pour voir comment organiser le rapport de forces pour arriver à obtenir ces réformes », a-t-il proposé.
 
En attendant, un rapport général comportant des recommandations sur les réformes institutionnelles et politiques sera remis au chef de l’Etat dans les prochains jours par le HCRRUN.
 
Modeste K.
 
source : afreepress
 

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