Depuis quelques semaines, les démarches sont entreprises pour avoir, enfin, la vérité sur les circonstances du meurtre de Sylvanus Olympio, premier président noir tué en Afrique, aux lendemains des indépendances. Conduite par Jean Sylvanus Olympio, neveu du feu président, cette initiative de la famille Olympio qui a ainsi donné mandat à un de ses fils Jean, a le mérite de ressasser un feedback sur la question du rapatriement des dépouilles du premier président de la République togolaise.
« En relation avec la famille, le gouvernement prendra les dispositions nécessaires pour le retour au Togo des restes du président Sylvanus Olympio, premier président du Togo afin que la nation lui rende des honneurs dus à son rang.
C’est pourquoi je voudrais vous annoncer qu’à partir de 2010 et dans une volonté de panser les blessures résultant de notre histoire tourmentée, le calendrier républicain de l’année sera redéfini », c’est ce que déclarait le Chef de l’Etat Faure Gnassingbé en 2010 pour s’inscrire dans la droite ligne de la réconciliation nationale.
Trois ans après cette annonce sans acte, l’opposant historique Gilchrist Olympio interrogé sur la question a saisi l’occasion pour clarifier les choses. « Le transfert de la dépouille de Sylvanus Olympio du Bénin au Togo, n’est pas une priorité, a declaré en 2016 son fils, Gilchrist, lors des cérémonies marquant le 53e anniversaire de son assassinat lors d’un coup d’Etat. Nous n’avons jamais dit que le corps de mon père serait transféré quelque part. Cette question n’est pas si importante. L’essentiel c’est que son esprit et son âme veillent sur le Togo. Personnellement, ce n’est pas un problème. Sylvanus Olympio se trouve au Bénin, non loin de Lomé en paix. Nous sommes contents, les Béninois aussi sont contents de l’avoir sur leur sol. Nous préférons le garder ici pour le moment’, avait déclaré Gilchrist Olympio, le président de l’UFC.
Et jusqu’à la preuve du contraire, la position de la famille de «Papa Sylva» n’a pas changé à ce jour. Et ce à plus forte raison que le rapprochement que son fils héritier politique Gilchrist Olympio a tenté avec le pouvoir cinquantenaire a été soldé par une profonde déception, d’abord du fait de la mauvaise volonté notoire du régime, mais surtout par le fait que Gilchrist a commis le crime de demander en 2017 au fils d’Eyadema de ne plus se présenter à un quatrième mandat.
FRATERNITE