Depuis plusieurs mois les visites aux détenus dans les prisons du Togo sont interdites. Les autorités pénitentiaires évoquent comme raison le risque accru des cas de contaminations liés à la Covid-19 dans les prisons. Les familles des victimes n’en peuvent plus. Cette situation amène deux organisations de défense des droits de l’homme à interpeller le chef de l’Etat.
Il s’agit du Collectif des associations contre l’impunité au Togo (CACIT) et de l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT).
« Ça devient une situation pénible pour eux. Ça atteint leur physique et leur santé mentale étant donné que la détention incommunicado (au secret, ndlr) était déjà reconnue par le Comité des droits de l’Homme comme une torture. Donc si dans le contexte particulier de la pandémie, on comprend que le gouvernement ait pris cette mesure dans un premier temps, aujourd’hui il faudrait trouver des mesures alternatives », écrivent ces deux organisations dans la lettre envoyée Faure Gnassingbé.
Les deux organisations font des propositions au chef de l’Etat pour le retour à la normale, la visite aux détenus. Elles proposent l’installation de parois vitrées dans les parloirs ainsi que l’obligation de la vaccination, ou d’un test PCR, aux visiteurs et aux prisonniers.
Selon les informations, le chef de l’Etat n’a pas encore donné de réponse à cette requête des 2 organisations de défense des droits de l’homme.
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