2021 tire à sa fin. En terme de bilan, la presse privée togolaise a connu les faits et les conditions de travail les plus difficiles sinon chaotiques, quasiment à tous points de vue.
D’abord, pour ce qui est de la presse privée critique, ses rapports avec les gouvernants ont été presque toujours conflictuels marqués entre autres, de convocations, d’intimidations, de suspensions et enfin d’arrestation pure et dure.
Mais ce n’est pas tout. L’environnement même de travail des journalistes s’est asséché avec un manque criard d’activités devant servir d’information à fournir au peuple. Les activités culturelles ainsi que celles exigeant le regroupement de masses sont systématiquement interdites dans le pays.
Les annonceurs, ne trouvant plus d’intérêt à faire de publicité, se font de plus en plus rares, alors que la fameuse aide de l’Etat à la presse (la dénomination elle-même en dit long) est des plus maigre pour l’ensemble des médias privés.
Comment donc dans ces conditions, la presse privée qui ne vit que de ce qu’elle produit, pourrait assurer sa survie et servir convenablement une cause noble pour le pays lui-même ?
Il y’a certainement lieu, pour les gouvernants, de revoir le regard qu’ils portent sur cette presse privée au Togo et l’environnement réservé aux journalistes pour leur travail qui, en vérité, ne vise que l’évolution et le meilleur devenir du citoyen dont le labeur permet de créer la richesse nationale servant de cagnotte pour la gouvernance de l’État.
Luc Abaki