Le 6 avril prochain, le nouveau Boni Yayi du Bénin, Patrice Tibia, que dis-je, Patrice Cheville, pardon, Patrice Talon va prêter serment, jurer sur la Constitution, devant Yéhowah Zébaot et les vaudou grand format du Bénin de veiller sur les « dadjè », y compris ses ennemis intimes qui n’avaient pas voulu qu’il « mange président ».
Ce sera à travers une cérémonie solennelle à laquelle assisteront aussi des « chefs de tas » du continent des misères. Parmi eux, « Woabé » sera aux premières loges. « Si le crapaud ne va pas à la guerre, qui va donner le coup d’envoi ?», dit un adage.
En tout cas, si l’on en croit ses « vuvuzélas », il aurait déjà fait sa réservation pour la cérémonie. Pour restituer les faits, il aurait reçu une invitation VIP à assister à cette cérémonie de prestation de serment, en tant que l’un des rares « prégodents » africains à avoir été élu à travers une élection transparentissime et clairissime comme les phares du vélo du gardien de nuit. C’est son carton d’invitation que serait venu lui apporter lundi dernier Patrice Talon lui-même, au cours d’une visite éclair aux contours flous effectuée à Lomé. Donc « tchoko-tchoko » (qu’il pleuve ou neige), il sera de la partie ce mercredi.
Patrice Talon doit vraiment se sentir honoré par la présence de « Faure-vi » parce qu’il est très sollicité. Après Cotonou, « Woabé » devra rallier Niamey pour assister à l’investiture du Mussolini des temps modernes, Mahamadou Issoufou qui a disputé le second tour de l’élection présidentielle le 20 mars dernier contre lui-même et l’a remporté à plus de 92% des suffrages. Ici aussi, c’est l’autre Mamadou Tandja du Niger qui a envoyé lui-même des émissaires à Lomé pour lui remettre en mains propres son invitation. Donc « Woabé » sera à Niamey après Cotonou. Et ça, en attendant l’invitation de son ami, frère (d’obscurité) et parrain Sassou Nguesso du côté de Brazzaville qui est constipé par le pouvoir.
On sait que le hobby par excellence de notre « Faure-vi » chéri, c’est de faire comme Magellan, parcourir le monde dans toutes ses dimensions. Et il semble avoir un don d’ubiquité en la matière, on ignore si c’est Gnass lui-même dont on connait la force physique – l’histoire raconte qu’il avait terrassé tous ses adversaires aux Evala – et l’autre puissance – ce n’est pas pour rien que lorsqu’on complote un coup d’Etat contre lui, l’un des conspirateurs vient toujours vendre la mèche. C’était une parenthèse. Mais notre « prégodent » est-il condamné à trainer sa bosse de capitale en capitale africains et assister à l’investiture de ses pairs ? Quand est-ce que lui, il va faire son investiture à lui pour son 3e mandat entre-temps repoussée, rerepoussée, rererepoussée à cause de …?
Source : Liberté
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